Wimbledon : bousculé mais vainqueur contre Rublev, Djokovic est le maître des lieux à Wimbledon
"Merci de les rappeler, mais ce ne sont que des chiffres !", a-t-il rigolé lors de son interview d'après-match, sur le court central. La statistique donne le vertige. Mardi 11 juillet, Novak Djokovic a rallié sa 46e demie de Grand Chelem, autant que Roger Federer, en remportant son quart de Wimbledon. Le Serbe a écarté Andrey Rublev (4-6, 6-1, 6-4, 6-3) , lequel tentait d'accéder... pour la toute première fois au dernier carré, après sept échecs précédents en quarts. Mais "Nole" n'est pas du genre à partager, pas plus qu'il ne se soucie de ces données., a-t-il rigolé lors de son interview d'après-match, sur le court central.
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"Il n'a jamais... Enfin, je ne sais pas, mais il n'a pas perdu depuis longtemps ici", s'est emmêlé le Russe en conférence de presse. Depuis le 2 juillet 2016 très précisément, Le numéro 2 mondial a beau répéter qu'il n'en a cure, le constat est vite établi. A Wimbledon, il y a Djoko et les autres, et un lapsus malheureux de Rublev l'a rappelé., s'est emmêlé le Russe en conférence de presse. Depuis le 2 juillet 2016 très précisément, au 3e tour contre Sam Querrey . Carlos Alcaraz avait 13 ans, et Djoko avait, ce jour-là, perdu deux tie-breaks. Un autre temps, donc. Passé cet accident de parcours – et un abandon l'année suivante –, le Serbe a remporté 33 rencontres d'affilée à Wimbledon, série en cours.
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"Bien sûr que je suis le favori !"
Personne ne lui résiste, et ce n'est pourtant pas faute d'essayer. "Je sais qu'ils veulent me battre, mais pour l'instant personne n'y arrive !", en a-t-il jubilé, dans une déclaration en toute modestie. Depuis la retraite de Federer, qui, sinon lui, peut se permettre de telles provocations sur le gazon londonien ? "Chaque joueur veut être dans cette position, a-t-il poursuivi. C'est un privilège." Qu'inspire au maître du trashtalk sa demi-finale à venir contre Jannik Sinner ? "Je ne veux pas paraître arrogant, mais bien sûr que je suis favori !"
Mardi, il y a pourtant eu match sur le court central et, comme au tour précédent contre Hubert Hurkacz, Djokovic a lâché un set, entretenant l'espoir chez son adversaire. "Pour la première fois, j'étais suffisamment prêt pour jouer contre lui", a dévoilé Rublev. Et le Russe a, un temps, tenu la dragée haute au Serbe, durcissant l'échange avec des coups droits très puissants. "ll m'a mis beaucoup de pression, avec de l'intensité dans son jeu, a-t-il loué à propos de sa victime du jour. On l'entend grogner sur chaque frappe, c'est parfois effrayant !" Cette posture n'a pas suffi à faire changer la peur de camp. "Bien sûr que j'étais nerveux, a reconnu Rublev. Il joue le meilleur tennis de tous les temps..."
Sinner, le dernier à lui avoir pris deux sets en Majeur
Cette nervosité influe indéniablement lors de certains moments clés, où l'adresse et l'aura du Serbe lui permettent de renverser la vapeur. Comme dans le troisième set, lorsque Djokovic a écarté trois balles de break à 5-4, pour finalement remporter le jeu et la manche. Cela inspire à son adversaire un constat limpide et implacable : "J'ai eu les occasions, je ne les ai pas concrétisées. Lui l'a fait."
Se dirigera-t-on vers un scénario identique face à Jannik Sinner, novice à ce niveau, en demi-finale ? Si l'Italien a sa recette magique – un plat de pasta à la sauce tomate la veille des matches –, cela risque de ne pas suffire. "C'est un peu mental comme match, non ?", a-t-il lui-même questionné. Justement, l'affrontement d'envergure entre les deux joueurs, en quarts l'an passé, s'est probablement joué dans la tête : Sinner menait deux sets à zéro, avant de s'écrouler (5-7, 2-6, 6-3, 6-2, 6-2). L'histoire sans fin se répétera-t-elle ?
Novak Djokovic Crédit: Getty Images
Wimbledon Solide comme Djokovic HIER À 15:00
Source: Eurosport FR
