" Toujours plus dévastateur " : le paquebot de croisière " Icon of the Seas " suscite la polémique
« Et on me demande d’éteindre la lumière de la salle de bain parce que je suis responsable du changement climatique », regrette Luan. « Toujours plus gros, toujours plus équipé, toujours plus dévastateur », commente Alexandre. « Mais qui aurait pu prédire le réchauffement climatique ? », s’interroge de son côté Mr Cinephilus, en référence à une phrase prononcée par Emmanuel Macron lors de ses vœux pour 2023.
De quoi, aussi, s’attirer les critiques sur un bilan écologique qui s’annonce aussi démesuré que le projet. De nombreuses personnes ont réagi après un tweet sur cet « Icon of the Seas », vu près de 10 millions de fois.
365 mètres de long, 2085 cabines pour 7 600 passagers, 7 piscines : les chiffres du paquebot « Icon of The Seas » ont de quoi donner le tournis .
« Rassurez-vous on a interdit les pailles en plastiques ! », glisse Bruno Mazel. Plusieurs internautes ont eu des commentaires similaires, confrontant les efforts individuels pour diminuer son empreinte carbone à ce projet de paquebot XXL, bien plus gros que le Titanic.
Un lourd bilan carbone
Au-delà des réactions sur le côté polluant du projet, de nombreuses références au naufrage du Titanic ont été faites. « Le Titanic 2 : cette fois les icebergs ont presque tous fondu donc il ne devrait pas y avoir d’accident », « Combien y aura-t-il de canots de sauvetage ? Je demande pour un ami », « J’attends avec impatience la sortie du film en 2040 ».
La première croisière du paquetbot « Icon of the Seas », prévue pour janvier 2024, est déjà complète. Un Américain aurait même déboursé 94 000 dollars (85 000 euros) pour en être. Les tests inauguraux ont eu lieu en Finlande, où l’engin de la société Royal Caribbean a été construit. Ils se sont bien passés, selon Royal Carribean. D’autres tests sont prévus en fin d’année.
Le compte Yacht CO2 Tracker a calculé l’empreinte carbone des futurs passagers du paquebot. Elle s’élèverait à 108 kilos de CO2 par jour et par personne. C’est l’équivalent de 450 kilomètres réalisés en voiture essence, avec une consommation moyenne de 6L/100km. Yacht CO2 Tracker précise que le calcul a été fait pour un scénario où le bateau est plein. L’empreinte carbone des touristes de leur domicile jusqu’au lieu de départ de la croisière n’a pas été prise en compte.
Le paquebot devrait fonctionner au gaz naturel liquiéfié (GNL), un carburant vendu comme « vert » mais très polluant. Selon l’ONG Transport & Environnement, le méthane associé à l’utilisation du GNL a un impact 80 fois plus important que le CO2.
Source: La Voix du Nord
