Même Geoffrey Hinton, à l’origine de la technologie servant à ChatGPT regrette son invention
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INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - Il est le « parrain » de l’IA et il a quitté Google pour pouvoir parler librement de ses craintes. Geoffrey Hinton s’est exprimé auprès du New York Times dans une interview publiée ce lundi 1er mai. Il y évoque les risques potentiels de l’intelligence artificielle et ses regrets quant à son rôle dans sa conception.
Geoffrey Hinton, Britannique qui a émigré au Canada, a fourni des travaux pionniers sur les réseaux neuronaux ont jeté les bases de la technologie de l’intelligence artificielle. Il a d’ailleurs reçu en 2019 le Turing Award, un prix considéré comme le prix Nobel de l’informatique, avec ses collègues Yann LeCun et Yoshua Bengio.
Maintenant qu’il a démissionné du géant Google, Geoffrey Hinton, 75 ans, a plus de latitude pour exprimer ses peurs concernant la technologie qu’il a participé à créer. « Je me console avec l’excuse classique : si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait. », dit-il. Car « il est difficile de voir comment on peut empêcher les mauvais acteurs de l’utiliser à des fins malveillantes. »
Ne plus savoir « ce qui est vrai »
Cette crainte, il n’est évidemment pas le premier à l’avoir puisque fin mars, un millier d’experts a appelé à une « pause » dans le développement de l’IA dans une lettre ouverte. Ceci afin de permettre des recherches plus approfondies sur les conséquences possibles de l’intelligence artificielle générative telle que le chatbot ChatGPT. Quelques jours plus tard, une autre tribune était mise en ligne par l’Association pour le développement de l’intelligence artificielle. Là encore, il était question des risques portés par la technologie. Geoffrey Hinton n’a signé aucune des deux lettres, car il était encore chez Google explique-t-il au New York Times.
Aujourd’hui, l’une de ses principales inquiétudes concerne les photos, vidéos et textes créés de toutes pièces car, selon lui, cela pourrait mener à « ne plus être capable de savoir ce qui est vrai ».
Il craint également l’impact économique que l’intelligence artificielle pourrait avoir. Selon un rapport de Goldman Sachs, l’IA pourrait remplacer 300 millions de postes. « Cela supprime les tâches pénibles », mais « Il se pourrait bien qu’il enlève plus que cela », avertit Geoffrey Hinton.
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Source: Le HuffPost