"J’ai déjà vu des clients s’effondrer au comptoir en racontant leur histoire", les confidences de tatoueurs de Roquebrune-Cap-Martin
Un exercice de confession pas toujours simple pour la personne en quête d’encre mais inévitable pour visualiser cette image qui restera indélébile dans la chair.
"J’ai déjà vu des clients s’effondrer au comptoir en racontant leur histoire, reprend Julien. Je suis une éponge émotionnelle, c’est parfois dur d’entendre certains témoignages. On se dit que le monde va mal."
Vient ensuite le moment de réaliser le tatouage. Trouver le symbole qui retranscrira avec justesse le déroulé des événements. Là où une image vaut mille mots, le tatouage bat mille maux.
"Les gens se confient peut-être plus qu’à un psy"
"C’est difficile à comprendre mais quelque part, le tatouage peut faire beaucoup de bien, analyse le tatoueur roquebrunois. Par l’endorphine qui se libère mais aussi sur le côté émotionnel. Repartir avec quelque chose sur le corps plutôt que dans la tête participe à une sorte de délivrance. Le tatoueur endosse un rôle très particulier. Les gens se confient peut-être plus qu’à un psy. Sans doute car il y a moins ce côté médical et plus une finalité artistique à la clé. C’est un moment privilégié où un lien se crée. Bon nombre de mes amis sont ou étaient des clients."
Source: Nice matin