Tour de France 2023 : Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar se marquent, Wout Poels se démarque

July 16, 2023
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Le maillot jaune, Jonas Vingegaard, et le maillot blanc, Tadej Pogacar, arrivent au coude à coude au terme la 15e étape du Tour de France, le 16 juillet 2023. THOMAS SAMSON / AFP

Il n’est pas toujours simple pour un coureur d’exister dans ce Tour de France 2023, tant le bras de fer entre le maillot jaune, Jonas Vingegaard, et son dauphin, Tadej Pogacar captive les spectateurs comme les spécialistes. Wout Poels pourra en attester. Dimanche 16 juillet, le Néerlandais de la Bahrain-Victorious a franchi la ligne d’arrivée de la 15e étape, en solitaire, dans une indifférence quasi générale. Pour cause : au même moment, le Danois de la Jumbo-Visma et le Slovène d’UAE Emirates étaient encore dans la dernière ascension du jour menant à Saint-Gervais Mont-Blanc (Haute-Savoie), la montée du Bettex (7 kilomètres à 7,7 %, 1re catégorie).

Ce dimanche marquait la deuxième journée du peloton dans les Alpes, la quatrième arrivée au sommet de ce cru 2023 aussi. Bref, une excellente occasion pour l’un des deux hommes forts de l’épreuve de creuser l’écart au général avant de souffler, lundi, lors de la journée de repos. Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar auront finalement passé l’intégralité des 179 kilomètres du parcours à se jauger. Et si le second a bien tenté d’attaquer, à un kilomètre de Saint-Gervais, ils ont bouclé cette étape côte à côte, 6 min 04 après le vainqueur du jour. Le Danois reste en jaune ; le Slovène accuse toujours dix secondes de retard sur son rival.

« C’est un match nul, personne n’a réussi à reprendre du temps », résume le leader de la Jumbo-Visma. « J’aurais aimé créer un écart avec Vingegaard, c’est sûr, mais dans ce type de situation, avec un coureur aussi fort que lui, je suis content de n’être qu’à dix secondes. Comme ça, je peux être plus offensif, plutôt que passif », fait valoir, de son côté, Pogacar.

Tout juste arrivés, dimanche, les intéressés et leurs équipes avaient de toute façon déjà les yeux rivés vers la suite : en premier lieu, le seul chrono individuel de ce Tour de France, mardi. « Sur le contre-la-montre, je crois qu’il y aura des écarts. Et puis il y a l’étape suivante, avec une des ascensions les plus dures du monde [le col de la Loze, 28,1 km à 6 %, hors catégorie]. Là, ce sera décisif… Il y a aussi la 20e étape [qui se conclut au Markstein, dans le Haut-Rhin], qui peut créer la différence », insiste le Slovène.

« Quand on est enfant, on en rêve et là c’est fait »

A l’inverse de Pogacar, dimanche soir, Wout Poels était bien décidé à savourer l’instant. A 35 ans, le Néerlandais, vainqueur de Liège-Bastogne-Liège en 2016, s’est offert son premier succès sur une course de trois semaines. « C’est incroyable, c’est mon dixième Tour de France. Quand on est enfant, on en rêve, et, là, c’est fait, je n’y crois pas ! », exulte-t-il. Le coureur de Bahrain-Victorious est parvenu à lâcher Wout van Aert (Jumbo-Visma) au pied de la côte des Amerands (2,7 km à 10,9 %, 2e catégorie), à environ dix kilomètres de l’arrivée.

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Source: Le Monde