" Je voulais danser avec elle " : le compagnon d’Agnès Lassalle, tuée par son élève, se confie
C’était il y a un peu plus de deux mois. Le 22 février 2023, Agnès Lassalle, enseignante dans un lycée de Saint-Jean-de-Luz (Nouvelle Aquitaine) était poignardée et tuée par un de ses élèves en plein cours.
Quelques jours après sa mort, lors de ses obsèques, son compagnon Stéphane Voirin avait dansé autour de son cercueil pour lui rendre un dernier hommage. Dimanche 30 avril, dans l’émission « Sept à Huit » présentée par Harry Roselmack sur TF1, il est revenu sur ce moment qui avait ému une grande partie de la France.
Sa compagne, son amie et sa complice
« On s’est connu par une danse, il fallait finir par une danse », glisse-t-il, ému, face à la caméra. Ils s’étaient rencontrés treize ans auparavant lors d’une soirée danse. Au micro de Sept à Huit, l’homme explique que cet hommage était sa façon de dire au revoir à celle qu’il considérait comme son « amie », sa « complice » et sa « compagne ». « Je voulais lui dire je t’aime, je voulais lui dire au revoir, je voulais danser avec elle », poursuit-il, touché par le souvenir de cet instant.
Le compagnon d’Agnès Lassalle se dit également bouleversé par les mots et les messages reçus après la diffusion de sa danse pendant les obsèques de sa femme et vue des millions de fois : « Je ne m’attendais pas à ce que ça sorte de chez nous. Quand j’ai découvert ça, j’ai été très inquiet parce que pour moi les réseaux sociaux, c’est plutôt source d’inquiétude. Mais quand j’ai commencé à lire les commentaires qui étaient en grande majorité très positifs, j’ai été enchanté. »
Une lettre d’amour qui accompagne le testament
Deux mois après le meurtre de son épouse, l’ancien militaire et pilote d’hélicoptère assure qu’il va bien grâce à « tous ces messages [qui le] portent ». « Vous ne pouvez pas baisser les bras », confesse-t-il. L’amour de sa femme continue de l’aider à affronter son deuil. Dans un sourire il se remémore son passage chez le notaire trois semaines après la mort d’Agnès Lassalle. Au moment de lire le testament il découvre une lettre d’amour écrite par sa compagne. « Je ne le savais pas, c’était une lettre où elle abordait des choses importantes qui lui tenaient à cœur, et où elle me remercie d’avoir été quelqu’un de bien pour elle, dévoile-t-il ému. Ce sont des preuves d’amour merveilleuses ».
Interrogé sur l’auteur des faits, Stéphane Voirin affirme ne pas ressentir de haine envers le lycéen responsable du meurtre de l’enseignante d’espagnol. Il assure même avoir eu une pensée pour les parents de l’élève. « La seule question que je me pose est de savoir comment un gamin de 16 ans a pu commettre un geste aussi abominable », questionne-t-il. Mi avril, l’adolescent a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. Agnès Lassalle a, quant à elle, été nommée mardi 25 avril chevalier de la Légion d’honneur à titre posthume.
Source: Ouest-France
