"Mélenchon, la logique dangereuse d’un discours"
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L’ÉDITORIAL DU FIGARO - On aurait tort cependant de voir dans cet antifascisme en état d’ivresse une sortie de route involontaire du leader de la France insoumise.
Il parle beaucoup et n’écrit pas moins. On peut donc reprocher à Jean-Luc Mélenchon bien des choses, mais certainement pas d’avancer masqué. Le scandale? C’est le «piédestal du succès», disait Balzac, et l’Insoumis, qui aime l’accompagner d’une pointe de narcissisme, connaît ses classiques. Il suffit d’utiliser ensuite la bonne vieille méthode trotskiste qui consiste à fasciser tout contradicteur. Ainsi Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France, et militant antiraciste expérimenté, a-t-il été, le jour de la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv’, accusé d’être d’«extrême droite». Cette forme profane de l’excommunication prend ici un tour aussi indécent que délirant. Mais, en vérité, tous ceux qui n’épousent pas la rhétorique de M. Mélenchon subissent le même outrage. La République? C’est lui! L’«extrême droite»? C’est tout ceux qui ne sont pas avec lui.
On aurait tort cependant de voir dans cet antifascisme en état d’ivresse une sortie de route…
Source: Le Figaro
