Mercato - Flirts, disparition et appel nocturne : Romelu Lukaku, les coulisses d'une "trahison"
Il y aurait là tous les ingrédients d'une bonne télénovela. Un couple promis à des retrouvailles mais finalement sujet à la trahison, une disparition mystérieuse finalement résolue en pleine nuit, un appel qui se transforme en un bref règlement de comptes... Difficile de faire mieux comme trame, non ? Celle-ci a en tout cas tenu en haleine tout le petit monde du Calcio le week-end dernier, et ce malgré une expérience certaine en la matière. Avant toute chose, replantons le décor, toujours important dans un feuilleton même à bas coût.
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Rembobinons, donc. Nous revoilà plongés à l'été 2021. Après avoir remporté le Scudetto avec l'Inter Milan, Romelu Lukaku, pourtant idole des tifosi et auto-proclamé "Roi de Milan", décide de faire ses valises sans même dire au revoir. Destination Londres et Chelsea, un club où il souhaite prendre sa revanche et qui débourse 115 millions d'euros pour le recruter. Mais l'expérience se révèle rapidement un échec cuisant. Six mois plus tard, en décembre, le Belge accorde une interview à Sky Italia, où il dit regretter son choix et déclare tout son amour pour les Nerazzurri. Le message est passé. Été 2022 : ce qui doit arriver arriva. Après de longues et intenses négociations, "Big Rom" fait son retour à l'Inter, cette fois en prêt.
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Il jure alors qu'il va se racheter auprès des tifosi les plus rancuniers. Là encore, tout ne se passe pas vraiment comme prévu. Lukaku se blesse, assez gravement, au point d'en souffrir toute la première partie de saison. Après un Mondial raté avec la Belgique, la deuxième se révèle un peu meilleure (7 buts lors des 8 derniers matches de championnat), ce qui convainc définitivement ses dirigeants de le conserver à l'issue de l'exercice 2022-2023. C'est à ce moment que tout va basculer, et sans que personne ne le voit venir.
Lukaku disparaît, son avocat aussi
En apparence, tout est limpide. L'Inter veut garder Lukaku, Lukaku veut rester à l'Inter. Toutes les déclarations publiques vont dans ce sens. Le 12 juillet, La Gazzetta dello Sport publie un article intitulé : "Pourquoi Lukaku aime l'Inter, et pourquoi l'Inter aime Lukaku". L'ensemble de la presse est unanime, même si certaines rumeurs continuent d'évoquer un improbable intérêt de l'AC Milan, l'ennemi juré, et de la Juventus, pas plus estimée. Mais rien d'alarmant pour les Nerazzurri, qui pensent probablement à du bluff. En coulisses, les négociations avec Chelsea se poursuivent sereinement et aboutissent le 14 juillet sur un accord estimé à 35 millions d'euros, plus cinq de bonus. Le dénouement que le peuple intériste attendait. Sauf que...
Au moment d'annoncer la bonne nouvelle à l'attaquant belge, les dirigeants du club lombard ne reçoivent aucune réponse. Zéro nouvelle, pas un signe de vie. Certains de ses coéquipiers essaient également de le joindre au téléphone, en vain. L'Inter tente alors de contacter Sébastien Ledure, l'avocat du joueur, toujours en première ligne lors des négociations, mais fait chou blanc. La tension est palpable, et l'état-major milanais comprend rapidement que quelque chose n'est pas clair. Le pire reste à venir. Après quelques consultations, il découvre que "Big Rom" discute avec la Juve depuis un certain temps, un club à qui il a ouvert grand la porte. Les Bianconeri ont même bien avancé leurs pions dans ce dossier, offrant 37,5 millions d'euros (+ 2,5 millions) à Chelsea le 12 juillet, soit deux jours avant l'accord trouvé par l'Inter, qui se dit alors prête à faire la même proposition, à condition que le Belge daigne lui répondre.
Un appel nocturne... de 30 secondes
Dans la nuit de vendredi à samedi, l'ancien attaquant de Manchester United décroche (enfin) son téléphone pour contacter Piero Ausilio, le directeur sportif de l'Inter. Assez rapidement, le ton monte entre les deux, avant que ce dernier ne lui signifie que l'Inter se retire du dossier. Selon Sky Italia, l'appel a duré aux alentours de 30 secondes. Pas beaucoup plus. Un connaisseur du marché italien résume : "Trois choses n'ont pas été digérées par le club : la disparition du joueur, les discussions avec la Juve et le flirt avec l'AC Milan. L'Inter est tombée de haut. Pour elle, c'est tout simplement une trahison." Dans la foulée, Chelsea, qui souhaitait se séparer de son joueur idéalement avant ce lundi et son départ en tournée, sera averti de la décision des Milanais. "Inter, plus jamais Lukaku", titrera La Gazzetta dello Sport le 16 juillet.
Et maintenant ? Pendant que son désormais ex-club prospecte le marché des attaquants après avoir perdu plusieurs semaines à négocier son retour, Romelu Lukaku, lui, a plusieurs options sur la table. La première est donc un possible départ à la Juve, avec qui les contours de son futur contrat ont déjà été fixés, dont notamment la promesse de toucher le plus gros salaire du club, soit plus de 10 millions d'euros par an selon les médias italiens. Toutefois, seul un départ de Dusan Vlahovic pourra permettre sa venue. Une offre du PSG est ainsi espérée d'ici au 4 août prochain, deadline fixée par la Vieille Dame pour boucler ces deux opérations.
De sources turinoises, le Serbe, qui se verrait bien rejoindre le club de la capitale, est valorisé à 70 millions d'euros minimum. Deuxième option pour "Big Rom", attendre que d'autres clubs se manifestent pour s'attacher ses services, et si possible ceux disputant la Ligue des champions. Enfin, troisième et dernière option : l'Arabie saoudite. Malgré une série de refus, certains clubs pourraient revenir à la charge, avec l'espoir de le faire changer d'avis. Il faut dire qu'en décembre 2021, le principal intéressé déclarait, sûr de lui, qu'il n'envisagerait "jamais, jamais, jamais, jamais, jamais (sic)" de signer à l'AC Milan ou la Juve... Une télénovéla parfaite, on vous dit.
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Source: Eurosport FR