Élisabeth Borne confirmée par Emmanuel Macron, les oppositions moquent un " bateau qui coule " avant le remaniement

July 18, 2023
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LUDOVIC MARIN / AFP LUDOVIC MARIN / AFP

POLITIQUE - Matignon en discrétion. Emmanuel Macron a fait savoir, lundi 17 juillet, via les confidences de ses proches à l’AFP, qu’il maintenait sa Première ministre en poste. Donnée tour à tour partante, puis restante, Élisabeth Borne est finalement prolongée à l’issue d’une première année très difficile, ponctuée encore récemment de 100 jours de non-apaisement.

Une décision qui lève le voile sur les intentions du président de la République pour la nouvelle étape qu’il souhaite enclencher avant ses quatre dernières années de mandat. Cela se fera donc dans la « stabilité », malgré quelques ajustements à attendre dans les prochains jours… Et malgré les quolibets de l’opposition.

À droite, comme à gauche, on profite effectivement de l’annonce de ce statu quo pour pilonner un exécutif qui n’aurait pas compris les enjeux des crises sociales à répétition et qui s’enferre avec « une équipe qui perd. »

RN et LFI lâchent les coups

Du côté de la Nupes, les insoumis sont les plus virulents. Nombreux sont les élus mélenchonistes à dénoncer la tournure des choses, à l’image d’une Mathilde Panot qui évoque, sur les réseaux sociaux, un pouvoir rétrécit. « Personne ne veut monter sur un bateau qui coule. La Macronie se rétrécit. Nous réussirons à tourner la page de leur monde de malheur », écrit la présidente des députés LFI.

Invité de franceinfo ce mardi, son collègue Manuel Bompard a résumé la situation en expliquant, avec un brin d’ironie, que « la question de savoir qui est la personne qui va actionner les 49.3 pour Emmanuel Macron » n’est pas la plus importante. « Ce qu’attendent les Françaises et les Français c’est un changement de politique », a-t-il insisté (à partir de 1’).

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De l’autre côté du spectre politique, le Rassemblement national ne retient pas ses coups. Marine Le Pen, qui a très rapidement réagi sur les réseaux sociaux, a fustigé dès lundi soir un maintien en poste qui « traduit la dramatique déconnexion du président de la République qui a perdu tout contact avec le peuple et condamne le pays à l’impuissance et à l’immobilisme. »

« On ne change pas une équipe qui perd », ajoutait le président du RN, Jordan Bardella sur les réseaux sociaux quand son collègue Sébastien Chenu évoquait sur BFMTV une « prime à l’échec. »

Retailleau voit de la « cruauté »

Dans ce contexte, les réactions sont plus mesurées ailleurs dans la sphère politique. Les Républicains ne se pressent pas pour se prononcer sur ce que beaucoup estiment être un non-événement. Invité de Sud Radio, Bruno Retailleau a toutefois pointé une forme de « cruauté » derrière l’annonce du président de la République. Sur la forme en tout cas.

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« C’est une femme de gauche, courageuse et travailleuse. Mais je trouve que la méthode qu’Emmanuel Macron a utilisée pour la maintenir est assez cruelle », juge le président des sénateurs LR, avant de détailler le processus qui a conduit à ce statu quo : « On a appris hier matin par la nomination de son directeur de cabinet qu’elle restait. Ensuite ça a été un ’off’ à des rédactions. Ensuite il utilise le mot ’maintenir’... Quand vous regardez dans le dictionnaire, la définition c’est ’laisser durer.’ »

Pour l’élu vendéen, « il n’y a pas d’acte solennel », ce qui donne l’impression d’un « choix contraint, à la sauvette. » Et le sénateur de se risquer à une explication de texte présidentiel : « S’il avait voulu délégitimer par avance sa Première ministre, en tout cas l’affaiblir, il ne s’y serait pas pris autrement. »

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Source: Le HuffPost