Violences conjugales : abandon des poursuites contre Ryan Giggs, l’ex-star de Manchester United
Ryan Giggs quitte le tribunal de Manchester, le 31 août 2022. OLI SCARFF / AFP
Après près de trois ans de procédure, la justice britannique a annoncé mardi 18 juillet la fin des poursuites pour violences conjugales visant l’ancien footballeur star de Manchester United Ryan Giggs, 49 ans. Un premier procès en 2022 n’avait pas permis d’aboutir à un verdict, le jury n’arrivant pas à se mettre d’accord sur la culpabilité de l’ancien joueur et sélectionneur du Pays de Galles. Ryan Giggs était accusé de violences sur son ex-compagne Kate Greville et la sœur de celle-ci.
Un deuxième procès était prévu pour la fin de juillet, mais le parquet a fait savoir qu’il renonçait aux poursuites lors d’une audience préliminaire à la Manchester Crown Court, dans le nord de l’Angleterre. « Ce n’est pas une décision prise à la légère », a assuré le représentant du parquet, Peter Wright, expliquant que Kate Greville, éprouvée par les audiences de l’an dernier, ne souhaitait pas témoigner de nouveau.
« Laver son nom »
« M. Giggs est profondément soulagé que les poursuites aient enfin pris fin, après presque trois ans de lutte pour laver son nom », a réagi l’avocat du footballeur, Chris Daw. « Il a toujours été innocent de ces accusations, et de très nombreux mensonges ont été proférés à son sujet au tribunal, a-t-il poursuivi. Il a été déclaré non coupable de tous les chefs d’accusation et souhaite désormais reconstruire sa vie et sa carrière. » Sous pression, Ryan Giggs avait quitté son poste de sélectionneur du Pays de Galles en juin 2022.
Ryan Giggs avait plaidé non coupable des faits qui lui étaient reprochés, lesquels remontent à une violente dispute le 1er novembre 2020, quand la police avait été appelée à son domicile. Celui qui a remporté deux Ligues des champions sous le maillot de Manchester United avait alors été arrêté, puis remis en liberté. Selon l’accusation, M. Giggs s’en était pris violemment à sa compagne d’alors, Kate Greville, et à sa sœur Emma, blessant la première au coude et aux lèvres. L’accusé avait assuré ne jamais avoir commis de violences contre des femmes, évoquant un choc involontaire avec son ex-compagne alors qu’ils luttaient pour le contrôle d’un téléphone portable.
Source: Le Monde
