Fournitures scolaires : la Répression des fraudes enquête sur "les hausses des prix" en rayon
Les agents de l’administration vérifieront également «les efforts promotionnels» des enseignes de la grande distribution, a fait savoir le cabinet de la ministre déléguée du Commerce.
Les courses de la rentrée scolaire risquent de peser lourd dans le porte-monnaie des ménages français, mais les autorités comptent bien vérifier que les professionnels ne profitent pas du climat inflationniste pour gonfler les prix. Ce jeudi matin, la ministre déléguée chargée du Commerce a annoncé que la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) allait «enquêter sur les hausses de prix des fournitures scolaires».
«À l'approche de la rentrée [je suis] toujours vigilante à la protection du pouvoir d'achat des Français», a également souligné Olivia Grégoire sur Twitter. «Nous allons voir s'il y a eu un effort particulier de la part des enseignes. Carrefour et Franprix auraient déjà placé des fournitures dans leur panier anti-inflation», précise l'entourage de la ministre au Figaro. Les «efforts promotionnels» seront également passés à la loupe par les agents de la DGCCRF, qui vérifieront non seulement les factures des enseignes, mais aussi les étiquettes affichées en magasins.
Cette annonce intervient alors que les professionnels de la grande distribution ont déjà annoncé début juillet, que les prix des fournitures scolaires devraient augmenter «de 2 à 3%» dans les rayons à la rentrée. La hausse s’élève même «à 10% si on remonte 18 mois en arrière», avait souligné en mai dernier le président des Mousquetaires, Thierry Cotillard. Un constat partagé par l'UFC Que-Choisir, qui relevait mardi une augmentation de 10% en un an, au mois de juillet, «sur les stylos, cahiers, règles et autres matériels». «Les produits de papeterie ont subi la plus forte inflation, à 14%», mentionne l'association sur son site.
Si les achats des fournitures ont été réalisés il y a un an par la grande distribution, les conséquences de la guerre en Ukraine étaient toujours présentes dans les négociations avec les fournisseurs. Reste à voir comment vont évoluer les factures dans les prochaines semaines : «On n’exclut pas qu’il puisse y avoir une baisse des prix sur ces produits courant août», relève le cabinet d’Olivia Grégoire. De quoi (un peu) alléger les dépenses des Français au retour des vacances.
Source: Le Figaro
