Coupe du monde féminine : l’équipe de France en quête du " déclic " pour enfin gagner
Les Français Grace Geyoro (à gauche) et Wendie Renard, lors du match de préparation des Bleues contre l’Australie, le 14 juillet 2023, à Melbourne. WILLIAM WEST / AFP
Leur palmarès désespérément vide surprend jusqu’à leurs adversaires. Depuis leur éclosion sur la scène internationale en 2011 – et un inattendu parcours de demi-finaliste en Allemagne –, l’équipe de France féminine de football n’a jamais remporté de titre, ni même atteint la finale d’une Coupe du monde ou d’un Euro. Pourtant, elle compte certaines des meilleures joueuses au monde dans ses rangs.
Les Bleues peuvent-elles mettre fin à cette disette lors de la Coupe du monde en Australie et Nouvelle-Zélande, qui commence jeudi 20 juillet (et dure jusqu’au 20 août), avec le match Nouvelle-Zélande - Norvège ? « On nous pose toujours cette question. Les autres équipes ne comprennent pas non plus », constate la latérale du PSG Sakina Karchaoui. Les Françaises aussi s’interrogent. « Est-ce l’aspect mental ? On travaille énormément là-dessus. Le sélectionneur nous a fait comprendre que le mental est au moins aussi important que le physique et la tactique. »
Après avoir échoué deux fois en quarts de finale lors des deux dernières éditions, l’équipe de France féminine – cinquième au classement FIFA – espère briser le plafond de verre et intégrer le cercle restreint des vainqueurs d’une Coupe du monde féminine (Etats-Unis, Allemagne, Norvège et Japon). « Il faut aller chercher ce déclic psychologique, plaide le sélectionneur, Hervé Renard. Avant de devenir champion du monde en 1998, les Bleus ont connu des échecs en demi-finales. » Leurs homologues masculins ont dû attendre leur dixième participation pour triompher en 1998, à domicile.
La Fédération française de football (FFF) a fixé comme objectif une qualification pour les demi-finales. « C’est ouvert à quatre cinq équipes, dont la France », prédit Hervé Renard. En Australie, ses troupes auront pour principales rivales les quadruples championnes du monde américaines (en huit participations), les Allemandes, les Anglaises ou les Australiennes. « L’objectif fédéral est d’être dans les quatre [demi-finalistes], résume le responsable de la commission de haut niveau du football féminin de la FFF, Jean-Michel Aulas. Moi je pense qu’on va aller plus loin. »
« Du temps ? On n’en a pas »
Depuis mars, et l’arrivée sur le banc de l’ancien technicien de l’Arabie saoudite (chez les hommes), les Bleues respirent à nouveau, après une ère de tensions sous l’ex-sélectionneuse (de 2017 à 2023) Corinne Diacre, débarquée en mars par la fédération sous la pression de quelques joueuses de premier plan. « On en avait vraiment besoin, il y a plein d’ondes positives », constate l’attaquante Kadidiatou Diani – passée du PSG à l’OL début juillet. Fer de lance offensif de l’équipe, elle fait partie des cadres – avec la capitaine Wendie Renard et la buteuse Marie-Antoinette Katoto, absente du Mondial en raison d’une blessure – qui ont précipité le changement chez les Bleues. « On apprécie de travailler et de passer du temps ensemble. J’ai confiance en mes coéquipières et le nouveau staff, poursuit la joueuse de 28 ans. C’est ce qui va peut-être nous permettre d’aller au bout. »
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Source: Le Monde