À Brest, une discothèque historique pourrait rouvrir bientôt
La rue Magenta s’apprête-t-elle à renouer avec l’ambiance des soirées festives des années 90 et 2000 ? Un projet de bar de nuit ou de discothèque est en préparation, au 26 de cette rue du centre-ville de Brest, entre les rues Jean-Jaurès et Sébastopol, près du Pilier Rouge. D’après nos informations, c’est Pascal Artero , propriétaire de La Suite, du Stendhal et de la Javanaise, à Brest aussi, qui en est à la tête. Contacté, il n’a pas souhaité faire de commentaire.
Dans le quartier comme dans le monde de la nuit brestois, le projet est pourtant désormais bien connu et on avance même, ici ou là, une ouverture dès cet automne 2023. À condition, bien sûr, que les différentes étapes (commission de sécurité, autorisations des autorités) se passent sans encombre.
L’endroit rappelle aux noctambules un des hauts lieux de la nuit brestoise. Ils allaient danser là du temps de « La Martingale », fermée en juillet 1988. Plus tard, au « Baroombar », puis au « Red Dragon » (de septembre 2005 au milieu des années 2010), devenu « Tribeca » et qui a fermé à l’automne 2017. Dans les années 90, surtout, c’était « Chez Arnold » puis la « Tête Raide ».
Lorsque « L’Arizona », rue Jean-Jaurès, a été rasée, en septembre 2021, Tristan Nihouarn, alias Stan, le chanteur de Matmatah, rappelait une anecdote dans les colonnes du Télégramme. « C’est là (à l’Arizona) d’abord qu’on allait voir les musiciens brestois jouer mais le premier concert, c’était plus bas, Chez Arnold. On n’avait pas le droit de jouer chez les deux ! Un soir, ce devait être en 96, alors qu’on faisait trois sets le même jour, pour le deuxième, on a changé de bar, en loucedé, avec les Jon Mac Jone, qui jouaient à l’Arizo », se rappelait-il. « On a commencé à l’âge d’or où l’on pouvait jouer tous les soirs à Brest mais tellement d’endroits ont disparu. La société a changé, avec la question des nuisances sonores. J’ai l’espoir que ça revienne car les gens en ont besoin… », ajoutait-il, il y a deux ans.
« Cela peut faire un pôle d’attractivité »
Sur le sujet, Éric Denis-Bosio, patron de la Chamade, la boîte la plus proche, par ailleurs vice-président de l’Umih 29 (Union des métiers et de l’industrie de l’hôtellerie), en charge des discothèques, n’est pas trop alarmiste. « J’ai la chance d’avoir des voisins avec qui il y a un dialogue : dès que quelque chose ne va pas, ils me le disent et on a un agent de sécurité, au moins, qui reste jusqu’à ce que les derniers clients soient partis. Et on essaie de les faire rentrer chez eux très rapidement ».
Source: Le Télégramme