L’Ukraine intensifie ses opérations de sabotage dans les régions frontalières avec la Russie et en Crimée

May 02, 2023
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Un dépôt de pétrole touché par un incendie après une attaque de drone, à Sébastopol, en Crimée, le 29 avril 2023 (image fournie par l’agence de presse russe Tass). TASS/ABACA

Alors que les forces de Kiev disent finaliser les préparatifs d’une contre-offensive annoncée depuis plusieurs mois pour récupérer les territoires occupés par les troupes russes, les derniers jours ont été marqués par plusieurs attaques dans les régions frontalières avec la Russie. Des actes de sabotage ont également été rapportés en Crimée, péninsule annexée par Moscou, en 2014. Lundi 1er mai, le ministre de la défense ukrainien, Oleksii Reznikov, a déclaré à la télévision nationale que l’armée « atteignait la ligne d’arrivée » de ses préparatifs, tout en affirmant que les commandants décideront « comment, où et quand » la contre-offensive sera menée.

En parallèle, à Washington, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a dévoilé, le même jour, les dernières estimations du renseignement américain sur les pertes russes : 100 000 morts depuis le mois de décembre 2022, dont 20 000 dans les combats en cours dans l’est de l’Ukraine, en particulier autour de la ville de Bakhmout. La moitié d’entre eux appartiendraient au Groupe Wagner, une société paramilitaire privée russe. « La conclusion est que l’offensive de la Russie s’est retournée contre elle », a assuré M. Kirby, tout en refusant de se prononcer sur les pertes subies par l’Ukraine.

Lundi, un « engin explosif » a fait dérailler un train de marchandises dans la région russe de Briansk, frontalière de l’Ukraine, sans faire de victimes, selon le gouverneur de la région, Alexandre Bogomaz. L’explosion se serait produite à « 50 mètres » du train, a affirmé la compagnie des chemins de fer biélorusse, qui a fait savoir dans un communiqué qu’il s’agissait de l’un des siens, parti de la ville de Gomel (Biélorussie), en direction de Briansk. Lundi, aussi, une ligne à haute tension a été endommagée par un autre engin explosif dans la région de Léningrad (nord-ouest), près de la frontière avec l’Estonie et la Finlande, a annoncé le gouverneur local, Alexsandre Drozdenko. Une enquête pour « sabotage » a été ouverte.

Cinq villages russes touchés

Toujours selon M. Bogomaz, dans la soirée de samedi, quatre personnes ont été tuées et deux blessées, dans le village de Souzemka, à 9 kilomètres de la frontière, lors d’une attaque d’artillerie ukrainienne. Le même jour, cinq villages de la région russe de Belgorod ont été privés d’électricité, après des tirs d’artillerie ukrainiens, a rapporté le gouverneur local, Viatcheslav Gladkov. Les localités et infrastructures de cette région frontalière subissent régulièrement des frappes attribuées par Moscou à l’armée ukrainienne, sans que Kiev en revendique la responsabilité.

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Source: Le Monde