Abandon de Bridor à Liffré : " Ça me désole ", lance le nouveau président du Medef

July 20, 2023
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Patrick Martin, qui a officiellement pris la présidence du Medef en début de semaine, a choisi Rennes et la Bretagne pour sa première sortie en tant que président de l’organisation. Et il n’a pas retenu n’importe quelle entreprise. C’est le groupe Le Duff et sa filiale de pains et de viennoiseries surgelées Bridor qu’il a décidé de visiter ce jeudi 20 juillet. Des noms certes associés à une entreprise agroalimentaire de premier plan (3 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel pour le groupe, dont 1,3 milliard pour Bridor) mais aussi à l’abandon, en mai, d’ un projet contesté d’usine à Liffré , au nord-est de Rennes.

Patrick Martin le sait très bien. Si l’ex-vice-président de Geoffroy Roux de Bézieux a voulu rencontrer Louis Le Duff et visiter son site de production de Servon-sur-Vilaine, à côté de Rennes, c’est notamment pour défendre la réindustrialisation de la France après la « déconvenue » de Liffré.

Un « fâcheux épisode », « symbole d’une forme d’incohérence que notre pays se doit de régler ». Car pour le patron des patrons, si le sujet de la réindustrialisation s’est imposé politiquement, il faut maintenant que « les propos se traduisent dans les actes ». « Quand on a une très belle entreprise qui a un projet aussi porteur [que celui de Liffré], qui a rempli toutes les conditions légales et réglementaires, mais qui doit faire machine arrière, ça me désole ».

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Éviter une « idéologisation » du débat

Dans le dossier liffréen, Le Duff a expliqué que l’arrêt du projet était essentiellement lié aux délais d’instruction. Alors que la décision d’investir avait été prise en 2017, le groupe n’entrevoyait pas de mise en route avant 2028. Mais au-delà de ce sujet, que le gouvernement entend régler dans son projet de loi industrie verte, il y a aussi eu les manifestations et les recours en justice des associations environnementales, très critiques de la consommation en eau du site et de son installation sur des terres agricoles.

Source: Le Télégramme