Au Kirghizstan, le chef du renseignement menace de sanctionner les ministres qui prendraient des vacances
«Pas un seul ministre ne doit se reposer en short à la plage et bronzer», a averti Kamtchybek Tachiev en Conseil des ministres.
Le chef des services de renseignement du Kirghizstan, au poids politique prépondérant dans cette ex-république soviétique d'Asie centrale, a menacé de sanctionner les ministres qui prendraient des vacances, estimant que ceux-ci n'avaient pas à «se reposer», malgré la période estivale.
«Pas un seul ministre ne doit se reposer en short à la plage et bronzer. Ne l'oubliez pas, chers ministres, il n'y a pas à intérêt à ce que je vois ça», a averti lors d'un Conseil des ministres Kamtchybek Tachiev, qui «prendra des mesures» le cas échéant.
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Travailler dès 6h du matin
«Ce n'est pas parce que les gens se reposent qu'il faut que nous nous reposions, nous n'avons pas à nous reposer», a encore tonné le puissant chef des services secrets (GKNB), adepte de déclarations choc, selon les propos rapportés par les agences de presse kirghizes. D'après les mêmes sources, Kamtchybek Tachiev a également appelé les ministres et leurs collaborateurs à montrer l'exemple et travailler dès 6h du matin et non pas à partir de 8h.
Fait l'an passé «héros du Kirghizstan», la plus haute récompense du pays, cet homme de 54 ans a étendu son influence depuis l'arrivée au pouvoir de son proche allié, le président Sadyr Japarov, libéré de prison lors de troubles en octobre 2020, puis élu en janvier 2021. Accusés de tentative de coup d'État en 2012 lorsqu'ils étaient dans l'opposition, les deux hommes forment, d'après des analystes, un tandem se partageant le pouvoir dans cette république montagneuse de 6,5 millions d'habitants, où l'appartenance régionale joue un rôle dans les allégeances politiques, Sadyr Japarov étant originaire du nord et Kamtchybek Tachiev du sud. Notamment frontalier de la Chine, le Kirghizstan a été en proie à de multiples crises politiques depuis son indépendance en 1991.
Source: Le Figaro
