Tour de France 2023 : L'organisation promet une « remise en cause

July 21, 2023
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Les motos sur le Tour de France, c’est comme l’arbitre dans un match foot : si on commence à en parler, c’est qu’il y a un problème. Alors que deux motos avaient déjà empêché Tadej Pogacar d’attaquer Jonas Vingegaard au sommet de Joux Plane, samedi dernier, la 17e étape mercredi a été le théâtre d’incidents encore plus dommageables.

Dans le diabolique col de la Loze, dans un virage en épingle suivi d’une pente abrupte à plus de 20 %, un véritable embouteillage s’est créé à cause de plusieurs véhiculent restés en rade. Résultat, nombre de coureurs qui arrivaient derrière ont dû mettre pied à terre, dont le maillot jaune et Thibaut Pinot, qui s’était un peu énervé à l’arrivée. « C’était honteux. Je suis resté bloqué au moins 30 secondes, j’avais les motos qui me tombaient dessus quasiment, c’était n’importe quoi », avait raconté le chouchou du peuple.

[THREAD] Pourquoi Jonas Vingegaard et Thibault Pinot ont été bloqués au Col de la Loze ?

Oui, j’étais dans le fameux virage où toutes les motos étaient bloquées. Mais cet incident était plus que prévisible, et ce, dès le début de la journée. ⬇️ pic.twitter.com/z1ZnlgARds — Dorian 🧡💙 (@Dorian_Bonzom) July 19, 2023 L‘accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement En cliquant sur « J‘ACCEPTE », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires J‘ACCEPTE Et pour mieux rémunérer 20 Minutes, n'hésitez pas à accepter tous les cookies, même pour un jour uniquement, via notre bouton "J‘accepte pour aujourd‘hui" dans le bandeau ci-dessous. Plus d’informations sur la page Politique de gestion des cookies.

Jeudi soir, après l’étape, le consultant France TV Thomas Voeckler, dont la moto était concernée en premier lieu (elle a été suspendue pour la journée) est revenu sur le déroulé des événements. « On n’a pas calé. Il y a une moto qui s’est arrêtée, une voiture de dépannage neutre qui s’est arrêtée, il y avait une autre moto de l’organisation, une trois roues qui s’est arrêtée et donc nous, forcément, on a dû s’arrêter derrière, a rapporté l’ancien coureur. Notre faute, c’est qu’on n’a pas pu repartir, donc on a gêné la course (…) Mais il n’y a pas que nous. Ça a été un moment très compliqué. »

« On se fait déborder par un nouveau public qu’on n’attendait pas »

Et bien de ça dont il faut maintenant parler. Car le fait est qu’entre le public et tous les véhiculent suiveurs, il y avait beaucoup trop de monde pour une ascension raide et étroite comme celle de la Loze, dont les derniers kilomètres sont constitués d’une simple piste cyclable. Les organisateurs ont apparemment fini d’en prendre conscience en voyant cette grande pagaille.

« Il va falloir qu’on se pose pour trouver des solutions, peut-être revoir la taille de "l’échelon course" (les règles qui régissent le fonctionnement des véhicules suiveurs en course). Il va falloir se remettre en cause, a admis jeudi le directeur technique du Tour, Thierry Gouvenou. On se fait déborder par un nouveau public qu’on n’attendait pas. C’est peut-être l’effet Netflix, ou l’intensité du duel Pogacar-Vingegaard. En tout cas on se retrouve un peu dépourvus. On avait des points chauds avant comme l’Alpe d’Huez et le Ventoux. Mais là c’est partout, partout. »

Coureurs, directeurs sportifs et suiveurs ont en effet noté cette année la présence d’un public plus nombreux et plus festif, comme le décrit très bien ce papier des confrères de L’Equipe. Plusieurs coureurs ont été envoyés au sol par la faute de spectateurs et les cols se transforment régulièrement en boîte de nuit à ciel ouvert. Longtemps vu comme vieillot, le cyclisme s’est régénéré ces dernières années et attire un nouveau public. 21 % des 18-24 ans ont ainsi suivi l’intégralité des étapes du dernier Tour et jusqu’à 27 % des 25-34 ans, selon une étude menée par Cofidis et Dentsu Data Labs. Une nouvelle donne à prendre en compte.

Source: 20 Minutes