Mondiaux de natation : Léon Marchand, Katie Ledecky, Summer McIntosh… Les stars à suivre dans les bassins de Fukuoka
Après le plongeon ou la nage en eau libre, les Mondiaux de natation en grand bassin débutent dimanche.
Après les JO de Tokyo, le Japon retrouve les frissons des bassins. Les Mondiaux de natation y ont débuté depuis le 14 juillet. Place désormais à une semaine de compétition dans l'aire de 50 m. A un an des Jeux olympiques de Paris, la natation vit une période dorée, entre champions encore au sommet et nouvelle génération aux promesses exceptionnelles. Nombreux sont les grands noms à suivre de près du dimanche 23 au dimanche 30 juillet.
Léon Marchand (France)
La France l'espère grand depuis des années, le monde le découvre géant ces derniers mois. Léon Marchand est le nouveau grand nom de la natation tricolore après ses exploits dans les bassins universitaires aux Etats-Unis (NCAA), puis lors des Mondiaux 2022. Avec cette nouvelle notoriété, viennent les attentes. Et un espoir fou : celui d'effacer le dernier record du monde appartenant à la légende Michael Phelps, sur 400 m quatre nages.
Le Toulousain ne souhaite pas s'arrêter là et peut aussi ambitionner, a minima, le podium sur 200 m quatre nages, papillon, et brasse. De quoi poursuivre en beauté son année 2023 tonitruante : cinq titres de champion de France, 26 courses remportées en 26 courses disputées en NCAA.
FRANCE 2
David Popovici (Roumanie)
Lui aussi doit confirmer après le temps de la révélation. David Popovici s'était imposé en 2022 comme un nouveau crack, recordman du monde du 100 m nage libre et auteur du doublé mondial 100-200 en grand bassin. Discret depuis, le Roumain de 18 ans se sait très attendu. Hors catégorie lors des championnats nationaux en avril, il s'y est amusé en se testant sur le papillon et sur le dos : six titres en cinq jours et deux nouveaux records nationaux sur papillon.
Surtout, ses temps de reprises sur 100 m laissaient entrevoir à la fois une marge de progression et un niveau déjà costaud aussi tôt dans la saison. La concurrence, notamment son possible rival pour quelques temps, le Chinois Pan Zhanle, 18 ans lui aussi, ou le Français Maxime Grousset sont prévenus.
Katie Ledecky (Etats-Unis)
Sans Caeleb Dressel, Ledecky sera la figure absolue de la natation américaine, qui avait écrasé une nouvelle fois l'édition 2022 (17 titres). Pour sa sixième participation aux Mondiaux, à seulement 26 ans, la nageuse va chercher à alimenter sa folle moisson dans cette compétition, dont elle détient déjà les records de titres et de médailles. Un seul titre individuel la ramènerait à hauteur du record tous genres confondus (15 médailles d'or) de son compatriote Michael Phelps (hors relais).
Sur le papier, cela ne devrait être qu'une formalité alors qu'elle vise un possible cinquième triplé 400-800-1 500, et une sixième consécration consécutive sur le 800 m nage libre. Sur 1 500 m, elle détient les 15 meilleures performances de tous les temps.
Summer McIntosh (Canada)
Si sur 800 et 1500 m, Ledecky a une marge confortable sur la concurrence, le 400 m nage libre féminin s'annonce comme une des courses les plus palpitantes des Mondiaux, grâce notamment à Summer McIntosh. Autre nouveau phénomène des bassins, la nageuse de Toronto arrive à Fukuoka dans la peau de la nouvelle bosse de la distance, avec un record du monde battu en mars dernier, à seulement 16 ans.
Son combat face à Ledecky, et l'Australienne Ariarne Titmus, championne olympique en titre, s'annonce grandiose. McIntosh vise quatre titres avec le 400 m quatre nages - dont elle est aussi la nouvelle détentrice du record du monde -, le 200 m nage libre, et le 200 m papillon.
Thomas Heilman (Etats-Unis)
Comme Summer McIntosh, Thomas Heilman est un probable nouveau visage de la nouvelle vague de la natation, à 16 ans et demi. Et comme Léon Marchand, l'Américain efface le mythique Michael Phelps des tablettes. L'ado de Virginie pourrait être un des principaux rivaux de Marchand sur le 200 m papillon. Le 26 juin dernier, Heilman n'a peut-être pas remporté l'or des championnats des Etats-Unis, battu de justesse par Carson Foster, mais il a battu le record de Phelps sur la distance en catégorie 15-16 ans.
La filiation semble toute écrite : Thomas Heilman va participer à ses premiers Mondiaux à 16 ans à Fukuoka, comme Phelps quand la cité japonaise avait accueilli l'événement une première fois en 2001. Le futur athlète le plus médaillé de l'histoire des JO y avait décroché l'or… sur 200 m papillon.
‼️ A PHELPS RECORD HAS GONE DOWN ‼️
Carson Foster (1:54.32) and Thomas Heilman (1:54.54) go 1-2 in the 200 fly, with Heilman's time breaking the 15-16 National Age Group Record held by Michael Phelps 🔥🤯#Phillips66Nats | 📺: @peacock pic.twitter.com/wIqlVavm9f — USA Swimming (@USASwimming) June 27, 2023
Emma McKeon (Australie)
Au milieu de cette foule de nouveaux visages, Emma McKeon ferait presque office de vétérante, à 29 ans. Mais elle est encore loin d'être grabataire. Stratosphérique lors des derniers Jeux olympiques de Tokyo avec sept médailles dont quatre en or, depuis l'Australienne a hésité à dire stop, manquant notamment les derniers Mondiaux de Budapest l'an passé. Mais McKeon semble revigorée, à l'image de sa razzia lors des Mondiaux en petit bassin devant son public en décembre dernier (sept breloques, quatre titres).
Elle sera notamment attendue au tournant sur 100 m papillon, pour ce qui sera peut-être une des courses les plus relevées de l'histoire de la natation, avec les 2e, 3e, 4e et 5e meilleures performeuses de tous les temps en lice pour le titre (la Canadienne Maggie Mac Neil, la Chinoise Zhang Yufei, l'Américaine Torri Huske et Emma McKeon).
Source: franceinfo