Immobilier : 67% des vendeurs ne réinvestiront pas dans un bien avant une baisse, la recette pour une crise immobilière ?
Le marché immobilier est actuellement en pleine mutation, et cela se ressent dans les comportements des vendeurs. Selon une étude réalisée par Homeloop, plus d’un vendeur immobilier sur deux n’envisage pas de rachat post-vente dans la pierre. En effet, la majorité des vendeurs déclarent ne pas avoir de projet d’achat après leur vente. Les raisons évoquées sont multiples : le contexte immobilier actuel, notamment les taux de crédit en hausse, bouleverse les habitudes.
Les raisons du désintérêt pour un nouveau bien immobilier
Des taux de crédit en hausse : La hausse des taux de crédit rend l’accès à un nouvel emprunt moins attractif pour les vendeurs.
: La hausse des taux de crédit rend l’accès à un nouvel emprunt moins attractif pour les vendeurs. L’attente d’une baisse des prix : 67% des vendeurs espèrent une baisse des prix avant de réinvestir dans un bien immobilier.
: 67% des vendeurs espèrent une baisse des prix avant de réinvestir dans un bien immobilier. Une volonté de diversifier son patrimoine : Certains vendeurs souhaitent profiter de la vente pour investir dans d’autres placements financiers.
Une crise ou un retour à la normale ?
Cette situation interroge quant à la santé du marché immobilier ancien. Pour certains observateurs, il s’agirait d’une crise, tandis que d’autres professionnels estiment qu’il ne s’agit là que d’un retour à la normale après des années fastes. C’est notamment la position du réseau d’agences Century 21 qui a dressé un bilan de ses transactions pour le premier semestre 2023.
Des indicateurs contradictoires
Plusieurs éléments peuvent être analysés pour tenter de comprendre cette situation :
Une baisse des ventes : Le nombre de transactions immobilières a diminué au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022.
: Le nombre de transactions immobilières a diminué au premier semestre 2023 par rapport à la même période en 2022. Des délais de vente plus longs : Les biens immobiliers mettent désormais plus de temps à trouver preneur, ce qui peut expliquer la réticence des vendeurs à se lancer dans un nouveau projet immobilier.
: Les biens immobiliers mettent désormais plus de temps à trouver preneur, ce qui peut expliquer la réticence des vendeurs à se lancer dans un nouveau projet immobilier. Un marché toujours dynamique dans certaines régions : Si les prix de l’immobilier ancien stagnent voire baissent dans certaines villes, d’autres connaissent encore une croissance importante, telle que Paris ou Bordeaux.
Quelles conséquences pour le marché immobilier ?
La question se pose alors de savoir quelles seront les conséquences de cette situation sur le marché immobilier. Plusieurs scénarios sont envisageables :
Un ajustement des prix à la baisse
Face à la demande moins soutenue et aux délais de vente plus longs, il est possible que les propriétaires soient contraints d’ajuster leurs prix à la baisse pour vendre leur bien. Cette situation pourrait alors satisfaire les attentes des vendeurs qui espèrent une baisse des prix avant de réinvestir.
Une diversification des investissements immobiliers
Les vendeurs pourraient être tentés de se tourner vers d’autres types d’investissement immobilier, tels que l’immobilier neuf ou encore les placements dans des sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Cela pourrait avoir pour effet de dynamiser ces segments du marché.
Un essoufflement de la demande
Si cette tendance se poursuit, il est possible que la demande en matière d’immobilier ancien s’essouffle, au profit d’autres formes d’habitat ou d’investissement. Ce scénario pourrait entraîner une stagnation voire une baisse des prix sur le long terme.
Le marché immobilier est actuellement en mutation, avec des vendeurs qui attendent une baisse des prix pour réinvestir dans un nouveau bien. Cette situation interroge quant à la santé du secteur de l’immobilier ancien et ses perspectives d’évolution. Plusieurs scénarios sont envisageables, allant d’un ajustement des prix à la baisse, à une diversification des investissements immobiliers, ou encore à un essoufflement de la demande. Il faudra suivre attentivement l’évolution du marché pour en mesurer les conséquences.
Source: La Semaine de Castres