Une attaque nucléaire signifierait la "fin" du régime nord-coréen, avertit la Corée du Sud

July 21, 2023
77 views

Après la menace de représailles nucléaires brandie par la Corée du Nord en raison du déploiement d'un sous-marin américain dans la région, Séoul a averti Pyongyang qu'une attaque nucléaire mettrait "fin" à son régime. Les relations sont au plus bas entre les deux Corées, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un appelant à un développement accru des armes, y compris nucléaires tactiques.

Le Grand monument Mansudae est un complexe constitué de deux statues en bronze de Kim Il-sung et Kim Jong-il de 22 m de haut à Pyongyang. Photo du 8 juillet 2023.

Publicité Lire la suite

La Corée du Sud n'a pas l'intention de se laisser intimider par son turbulent voisin. Séoul a averti Pyongyang vendredi 21 juillet que l'utilisation de ses armes nucléaires signifierait la "fin" du régime de Kim Jong-un, après la menace de représailles nucléaires brandie par la Corée du Nord devant les déploiements militaires américains croissants dans la péninsule.

Comme Séoul et Washington l'ont déjà "clairement indiqué", selon le ministère sud-coréen de la Défense, "toute attaque nucléaire contre l'alliance fera l'objet d'une réponse immédiate, écrasante et décisive".

Si cela devait se produire, "le régime nord-coréen connaîtrait sa fin", ajoute le ministère dans un communiqué.

Le ministre nord-coréen de la Défense Kang Sun Nam a averti jeudi que la visite d'un sous-marin américain à capacité nucléaire en Corée du Sud cette semaine pourrait justifier que Pyongyang utilise ses armes nucléaires.

À lire aussiPéninsule coréenne : les États-Unis déploient un sous-marin à double dissuasion nucléaire

L'escale du sous-marin américain à Busan, dans le sud du pays, n'est qu'une "réponse défensive légitime" aux menaces nucléaires permanentes de Pyongyang, a estimé Séoul.

Cette escale a été décidée lors du voyage du président sud-coréen Yoon Suk-yeol à Washington en avril, au cours duquel lui et le président américain Joe Biden ont lancé un avertissement sévère à Pyongyang sur les conséquences d'un recours aux armes nucléaires.

La dernière fois que les États-Unis ont déployé un de leurs sous-marins à capacité nucléaire en Corée du Sud, remonte à 1981.

Loi nucléaire de grande envergure

Les relations sont au plus bas entre les deux Corées, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un appelant à un développement accru des armes, y compris nucléaires tactiques.

Séoul et Washington ont intensifié leur coopération en matière de défense, organisant des manœuvres militaires conjointes.

Cette déclaration sud-coréenne intervient alors qu'un soldat américain, Travis King, serait détenu par la Corée du Nord après avoir franchi la frontière mardi à l'occasion d'une visite touristique dans la zone démilitarisée.

Pyongyang n'a pas encore fait de commentaire sur le soldat King. Par le passé, le régime a détenu des Américains qu'il a utilisés comme monnaie d'échange.

L'an dernier, la Corée du Nord a adopté une loi nucléaire de grande envergure, qui prévoit toute une série de scénarios dans lesquels elle pourrait recourir à ses armes nucléaires en cas de menace, y compris par des frappes préventives.

"La Corée du Nord est la seule entité à avoir adopté la loi sur la politique en matière de forces nucléaires, laquelle prévoit des frappes préventives illégales", a souligné vendredi le ministère de la Défense de Séoul.

Pyongyang conduit aussi "des exercices de frappes préventives et des menaces de frappes nucléaires contre" l'alliance Séoul-Washington, selon le ministère.

Avec AFP

Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine Je m'abonne

Source: FRANCE 24