Documents classés : la date du procès de Trump fixée au 20 mai 2024

July 21, 2023
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Le procès de l'ancien président américain Donald Trump pour sa gestion de documents confidentiels du gouvernement américain débutera le 20 mai 2024, selon l'ordonnance d'un tribunal américain rendue vendredi.

L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump, lors d'un événement de campagne à Council Bluffs, Iowa, États-Unis, le 7 juillet 2023.

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Empêtré dans les ennuis judiciaires, Donald Trump est désormais fixé sur un autre élément de calendrier : une juge fédérale a fixé vendredi 21 juillet le procès de Donald Trump pour sa gestion de secrets d'État au mois de mai de l'année prochaine, en plein cœur des primaires pour la présidentielle de 2024, où l'ancien président américain est candidat.

Le procès s'ouvrira devant un tribunal fédéral à Fort Pierce, en Floride, le 20 mai 2024, a indiqué la juge Aileen Cannon, afin de laisser le temps aux parties d'examiner un dossier épais de près d'1,1 million de pages.

"Personne ne conteste le fait que la défense aura besoin d'un temps suffisant pour examiner et évaluer le dossier", a écrit la juge, nommée par le président Trump, dans son arrêt.

Il s'agira du tout premier procès fédéral au pénal impliquant un ancien président des États-Unis.

Les procureurs avaient réclamé que le procès s'ouvre en décembre, tandis que les avocats de la défense plaidaient pour un procès après l'élection présidentielle de novembre 2024.

Il se déroulera donc vers la fin de la campagne des primaires républicaines qui doivent désigner le candidat qui affrontera très probablement le démocrate Joe Biden en novembre 2024, et pour laquelle Donald Trump, 77 ans, est le grand favori selon les sondages.

Le procès n'empêchera pas le milliardaire de faire campagne mais en tant qu'inculpé il pourra être contraint d'être physiquement présent aux audiences, qui pourraient durer des semaines si ce n'est des mois.

37 chefs d'inculpation

Inculpé mi-juin de 37 chefs d'accusation dont "rétention illégale d'informations portant sur la sécurité nationale", "entrave à la justice" et "faux témoignage", Donald Trump a plaidé non-coupable devant un tribunal fédéral de Miami.

L'ancien président républicain est accusé d'avoir mis la sécurité des États-Unis en péril en conservant des documents confidentiels, dont des plans militaires ou des informations sur des armes nucléaires, dans des toilettes ou débarras de sa résidence de luxe de Mar-a-Lago, en Floride, au lieu de les remettre aux Archives nationales.

L'ex-président "se défend d'une manière très infantile" 03:56

Or une loi de 1978 oblige tout président américain à transmettre l'ensemble de ses e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales. Une autre loi, sur l'espionnage, interdit de conserver des secrets d'État dans des lieux non autorisés et non sécurisés.

L'affaire, qui avait amené la police fédérale (FBI) à perquisitionner sa résidence de Mar-a-Lago, avait révélé sa légèreté vis-à-vis des secrets d'États et sa capacité à bousculer les règles et les conventions.

D'après l'acte d'accusation, les cartons sont restés empilés çà et là, notamment sur la scène d'une "salle de bal", dans une chambre ou un bureau, avant d'être transportés dans un "débarras" accessible de la piscine, où certains documents marqués de la mention "secret défense" ont été vus étalés sur le sol.

Un ex-assistant personnel de Donald Trump, Walt Nauta, inculpé pour complicité dans la gestion négligente de secrets d'État après le départ de l'ex-président républicain de la Maison Blanche en janvier 2021, a lui aussi plaidé non-coupable dans cette affaire.

Ce n'est pas le seul ennui judiciaire pour l'ancien locataire de la Maison Blanche.

Il est personnellement visé dans l'enquête fédérale sur l'assaut du Capitole, le 6 janvier 2021 à Washington, et est inculpé dans l'affaire Stormy Daniels, concernernant un paiement en 2016 à cette actrice de films X pour qu'elle taise une liaison présumée.

Et une procureure de Géorgie doit annoncer d'ici septembre le résultat de son enquête sur les pressions qu'il a exercées pour tenter de changer le résultat de la présidentielle de 2020, remportée par Joe Biden.

Avec AFP

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Source: FRANCE 24