Les forces ukrainiennes et russes se préparent à lancer des drones terrestres "kamikazes" contre les chars

May 02, 2023
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Dans son livre « Kapput », qui relate son expérience de correspondant de guerre sur le Front de l’Est en 1941/42, l’écrivain italien Curzio Malaparte explique que les Soviétiques avaient dressé des chiens pour transporter des explosifs sous les chars ennemis.

Mais les Allemands ne tardèrent pas à réagir en utilisant, lors de la bataille de Koursk, des « Goliath », c’est à dire des mines automotrices à chenilles commandées par fil à distance et pouvant emporter entre 60 et 100 kg d’explosifs.

Plus de quatre-vingts plus tard, les forces russes et ukrainiennes ont repris ce concept… mais avec des mini-robots télécommandés.

Ainsi, selon une vidéo récemment diffusée via Telegram et Twitter, les Russes ont mis au point l’AV 04.2, un drone terrestre à roues muni d’une mine antichar à effet de souffle ТМ-62, d’une masse d’environ 7 kg. Aucun détail supplémentaire n’a été fourni… Si ce n’est qu’une version chenillée serait en préparation.

De leur côté, les Ukrainiens on testé, apparemment avec succès, le mini-robot RATEL, également monté sur un châssis à roues. Mais à la différence l’AV 04.2 russe, celui-ci peut emporter deux mines TM-62… Soit 14 kg d’explosifs.

#Ukraine: Noted video-Ukrainian forces seem to have started testing domestic suicide UGV (Unmanned Ground Vehicle) most likely named "RATEL". According to the video, the RATEL UGV carries two TM-62 AT mines and appears to have successfully passed the test. #UkraineRussiaWar️ pic.twitter.com/AHTgjoPbJp — 🇺🇦 Ukraine Weapons Warfare (@WeaponsWarfare) April 29, 2023

« RATEL est utilisé comme une ogive mobile qui emporte deux mines TM-62 AT. Le but est de les activer sous un véhicule ou un char. Dans la vidéo [voir ci-dessus, ndlr], le drone terrestre [UGV] a été testé avec succès sur une vieille camionnette », expliquent les analystes d’Ukraine Weapons Warfare.

Reste à voir si ces mines robotisées seront effectivement efficaces sur le champ de bataille. Ce qui n’est pas certain, en raison du possible brouillage de leur système de communication, encore de difficultés liées à la mobilité et leur relatif manque de discrétion.

Source: Zone Militaire