Grigny : le corps d’une femme découvert dans un congélateur
« C’est vraiment elle ? Mais je la connaissais, je la voyais souvent ici. Elle était si gentille », s’écrie une femme en pleurs devant l’immeuble. Ce samedi 22 juillet dans la matinée, la police a découvert le corps sans vie d’une femme dans un appartement situé au-dessus de la boucherie de la place du Damier à Grigny (Essonne). La victime a été retrouvée dans un congélateur, confirme une source policière. L’homme qu’elle fréquentait depuis environ un an est le principal suspect dans cette affaire.
Âgée d’une quarantaine d’années, cette accompagnante d’élèves en situation de handicap (AESH) en école primaire n’avait plus donné signe de vie depuis mercredi soir. Sans nouvelles, ses enfants auraient signalé sa disparition le lendemain aux forces de l’ordre. Le fils aîné a aussi affirmé avoir vu le soir même le conjoint de sa mère dans un état d’ébriété avancé.
Ce n’est que vendredi soir, vers 23h30, que la police aurait interpellé le compagnon de la victime pour « port d’arme ». L’individu présentait également sur lui des traces de sang, indique une source policière. C’est alors que les agents auraient procédé à une perquisition de son domicile et découvert le cadavre.
Un rendez-vous pour « discuter »
Selon les dires des témoins et proches de la victime, l’homme soupçonné du meurtre serait le boucher du quartier. Ce dernier vivait avec son frère dans un appartement au-dessus du commerce et aurait été interpellé par la police.
D’après Emma et Maya, des amies de longue date de la victime, cette dernière aurait émis il y a quelques jours la volonté de mettre fin à leur relation, ce qui n’aurait pas plu à son compagnon. Ils se seraient alors donné rendez-vous mercredi soir pour « en discuter ».
L’aîné de la famille aurait ainsi déposé sa mère près de la boucherie vers 22 heures le mercredi soir et n’aurait plus jamais eu de nouvelles. « Elle avait prévenu ma sœur qu’elle avait rendez-vous avec lui, assure le frère d’une amie proche de la victime. Et surtout ce n’était pas dans ses habitudes de ne pas rentrer, donc elle a tout de suite su que quelque chose n’allait pas. Je ne comprends pas comment on peut faire subir ça à quelqu’un. »
« Je ne pouvais pas y croire »
En attendant, le quartier du damier est éploré. De nombreuses personnes se sont retrouvées sur la place de la boucherie, choquées par ce qu’elles venaient d’apprendre. « Je suis venue dès que j’ai appris ce qu’il se passait, je ne pouvais pas y croire, souffle une collègue de la victime abasourdie. On avait pris un goûter tous ensemble pour la fin de l’année scolaire, c’est impossible… »
Source: Le Parisien