Bibimbap frétillants, bluffante gastronomie et cocktails divins, nos bonnes adresses de la semaine à Paris
OÙ BIEN MANGER À PARIS #104 — Restaurants, épiceries, cavistes, pâtisseries… Notre critique culinaire distribue les “T”. Cette semaine au banc d’essai : Yory, Yue Dore, Machizo, Hectar, Broche, Jesus Paradis, Géosmine et Khayma Rooftop.
Par Laurent Jézéquel, Estérelle Payany Partage
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Yory r
Si le nom, écrit en noir sur la simple façade immaculée, signifie « cuisiner » en coréen, il est aussi issu de l’heureux mélange des prénoms des restaurateurs, Yeo Hyun Lee en cuisine et Grégory Vacher en salle. Leur credo : des ingrédients bien sourcés, une majorité de légumes bio et des bibimbap – je n’en avais pas goûté d’aussi frétillants depuis longtemps…
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Yue Dore q
Pile entre le musée de Cluny et le Collège de France, ce restaurant chinois assez discret a fait des dim sum à la cantonaise sa spécialité. Bien que figurent à la carte bœuf sauté au poivre ou poulet au poivron, j’entreprends de goûter les sept variétés de bouchées proposées et demande un thé noir, comme c’est la coutume à Canton pour accompagner ces plats…
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Machizo s
Ce charmant duo nous avait déjà ravis chez Tako, micro-restaurant de street food du 10e. Kornelia en salle et Taka en cuisine semblent ici plus à leur aise, pouvant enfin donner libre cours à leurs ambitions gastronomiques. Au déjeuner, c’est une avalanche de jolis plats de saison, dont les températures ont été judicieusement adaptées à la canicule. Ainsi, le velouté de petits pois et d’ornithogales (dits aussi asperges des bois) est paré d’une quenelle de glace mascarpone-citron, et le houmous sur lit de riz noir repose sur une fine couche de gelée de citron électrisante…
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Hectar s
Les hauteurs de la Nouvelle Athènes ne manquent pas de bonnes adresses, et en voici une de plus à mettre au palmarès. En lieu et place d’un resto italien, voici la table de Benjamin Schmitt. Les plats les plus simples en apparence sont les meilleurs révélateurs du talent d’un chef : la première bouchée de sa salade de haricots verts à l’ail noir et aux fines tranches de poutargue a suffi à me convaincre du sien…
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Broche s
Tamir Nahmias nous avait régalés dans ces mêmes murs du gourmand passage des Panoramas grâce à Adar, son restaurant-traiteur levantin, installé depuis dans le 11e arrondissement. Désormais, une broche placée à l’horizontale fait bronzer dinde, agneau et poulet subtilement marinés, avant d’être finement tranchés et de garnir très généreusement un shawarma…
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Jesus Paradis r
Le nom du lieu est le prénom de la patronne, Jesus Borges, qui a su créer une ambiance « Relax Baby Be Cool » dans ce rade de quartier. La carte des cocktails est un évangile diabolique, avec Le démon de Jésus, Le pardon, L’absolution… à prix divins. Et bien que la gourmandise soit un vilain défaut, les fidèles du comptoir ont droit à des tapas de bonne confession (beignets, acras, ceviche…)…
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Géosmine q
Voici que Maxime Bouttier, ancien des étoilés Christophe Hay à Blois et Rabanel à Arles, se lance à son tour, en reprenant le très élégant Botanique. Le lieu affiche de belles ambitions dûment tarifées. Installées à l’étage sur une table de bois blond avec vue sur cuisine, nous nous régalons d’un tarama aux agrumes et à la poutargue en attendant nos plats − dommage qu’il n’y ait pas de menu plus abordable au déjeuner…
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Khayma Rooftop r
Ça fait du bien d’aller prendre l’air au-dessus de la place du Colonel-Fabien, qui n’est en fait qu’un immense carrefour bruyant… Après avoir traversé le hall du Generator (auberge de jeunesse-hôtel nouvelle génération), dans l’ascenseur j’appuie sur le bouton du 9e étage. Surprise à l’arrivée : me voilà sous une vaste tente bédouine posée sur un plancher ! On est pourtant dans un vrai bar, où l’on peut consommer debout, pour des prix pas trop haut perchés…
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Source: Télérama.fr