Frédéric Veaux, patron de la police, souhaite voir libéré le policier de la BAC de Marseille incarcéré

July 23, 2023
92 views

Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale (DGPN), souhaite voir libéré le policier de la BAC de Marseille. Ce dernier est incarcéré dans le cadre d’une enquête sur des violences policières commises en marge des émeutes début juillet. « Le savoir en prison m’empêche de dormir », a expliqué Frédéric Veaux, dans un entretien mis en ligne ce dimanche sur le site du journal Le Parisien.

« De façon générale, je considère qu’avant un éventuel procès, un policier n’a pas sa place en prison, même s’il a pu commettre des fautes ou des erreurs graves dans le cadre de son travail », ajoute Frédéric Veaux.

Trois autres fonctionnaires mis en examen

« Mais la justice ne cède jamais à la pression médiatique ou de la rue, elle traite les dossiers. L’émotion et la colère passées, il faut se donner les moyens techniques et judiciaires pour que ce fonctionnaire de police retrouve la liberté », ajoute le DGPN.

Trois autres fonctionnaires des BAC Sud et centre de Marseille, ont été mis en examen dans la nuit de jeudi à vendredi pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours, et placés sous contrôle judiciaire.

La victime, Hedi, un jeune homme de 21 ans blessé et hospitalisé dans la nuit du 1er au 2 juillet, a expliqué avoir été passé à tabac par un groupe de quatre à cinq personnes qu’il avait identifiées comme des policiers de la brigade anticriminalité, après avoir reçu un tir de LBD dans la tempe.

« Code 562 »

Le centre de Marseille et ses rues commerçantes ont été le théâtre d’émeutes urbaines après la mort de Nahel, un adolescent tué à Nanterre par un policier lors d’un contrôle routier.

Le patron de la police s’est déplacé samedi à Marseille pour rencontrer les effectifs très remontés contre ce placement en détention provisoire de leur collègue.

Selon une source syndicale, plusieurs centaines de policiers marseillais se sont mis en arrêt maladie. D’autres ont répondu à l’appel du syndicat Unité SGP Police et se sont mis en « code 562 », un jargon policier qui signifie qu’ils n’assument plus que les missions d’urgence et essentielles.

Source: 20 Minutes