Drogue : notre classement des communes les plus affectées par le trafic et l’usage de stupéfiants
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EXCLUSIF - Sur la base des données officielles d’activité des services de police et de gendarmerie, Le Figaro a pu comparer les niveaux de trafic et de consommation de stupéfiants dans plus de 2200 villes.
Si la France était un corps humain, sous le regard policier, son addiction aux produits stupéfiants se traduirait par une tête écarlate (le Grand Paris), avec une plaie en haut du crâne (la région lilloise), un pied encore plus atteint que le reste (Marseille et au-delà, le sud-est, de Montpellier à Gap), un genou bien fragile également (la région lyonnaise) et une constellation de petites inflammations apparues partout sur la peau, comme autant de nouveaux foyers infectieux à surveiller (la Bretagne notamment), sans oublier un abcès au niveau de la malléole droite (Toulouse).
La dernière étude du Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) est passionnante. Ses auteurs ne veulent pas affoler l'opinion. Ils insistent sur le fait que « 90 % des mis en cause pour usage ou trafic de stupéfiants se concentrent dans moins de 10 % des communes ». Mais ils sont bien forcés de reconnaître que la France rurale est désormais affectée par le phénomène. Selon eux, « 14 % des mis en cause pour usage de stupéfiants et 11 % des mis en cause pour trafic sont localisés dans des communes rurales », situées, pour l'essentiel, en zone gendarmerie. Les fameuses inflammations, qui viennent échauffer un corps déjà bien malade.
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Le Figaro a voulu aller plus loin pour établir le palmarès complet de l'activité antidrogue de la police et de la gendarmerie, ville par ville. En retenant, à côté des faits bruts, le taux d'infraction pour 1 000 habitants (voir méthodologie détaillée). En prenant également soin de catégoriser les résultats obtenus selon le type de villes (petites, moyennes et grandes). Histoire de comparer ce qui est comparable, avec un maximum de rigueur.
Source: Le Figaro