Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie, après les trois référendums sur l’indépendance

July 24, 2023
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POLITIQUE - Cinq ans et trois référendums plus tard, il est de retour. Emmanuel Macron est arrivé ce lundi 24 juillet en Nouvelle-Calédonie où il vient prôner le « rassemblement » pour qu’indépendantistes et non indépendantistes parviennent à forger un nouveau statut. Un challenge de taille, les trois référendums d’autodétermination – et autant de « non » à l’indépendance – n’ayant pas permis de réconcilier les deux camps.

À sa descente d’avion, il a fait une courte déclaration, visible en tête d’article, pour rappeler les enjeux de sa visite. Celle-ci commencera par une interview qu’il donnera ce lundi à la mi-journée sur TF1 et France 2 depuis Nouméa.

Le 25 juillet, il se rendra sur la côte est pour aborder notamment le problème de l’érosion du littoral, a précisé la présidence, soulignant que Touho faisait « partie des sites qui permettent d’illustrer » ce phénomène. Le thème du foncier sera aussi évoqué lors de cette séquence que l’Élysée espère sous le signe du « rassemblement » des Calédoniens « vers les défis du XXIe siècle » que sont « l’environnement, le développement économique, l’insertion sociale » et « la formation de la jeunesse ».

Une manière, aux yeux de Paris, de dépasser les « fractures » entretenues par le climat politique lié à la longue phase qui s’est ouverte en 1998 avec l’accord de Nouméa et qui s’est close avec les trois référendums d’autodétermination de 2018, 2020 et 2021. Ces trois scrutins ont rejeté l’indépendance, mais le dernier est contesté par les indépendantistes du Front de libération national kanak socialiste (FLNKS).

Le bras de fer institutionnel sera donc bien au programme, notamment lors d’une journée « plus politique » le 26 juillet : le président de la République « s’entretiendra avec les différentes forces politiques calédoniennes ensemble », et prononcera un discours, selon son entourage.

Le corps électoral, la question qui fâche

L’Élysée n’a pas dit s’il comptait débloquer les négociations sur le corps électoral en vue des élections provinciales de mai 2024, principal point d’achoppement pour la définition d’un nouveau statut de l’archipel.

Pour rappel, le corps électoral calédonien a été gelé en 1998 et n’autorise qu’une partie des habitants de l’archipel à voter. Les loyalistes (contre l’indépendance) réclament sa levée, quand les indépendantistes y sont opposés. À l’issue de rencontres à Paris fin juin autour du ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin a cependant annoncé qu’un « grand pas » avait été fait par les indépendantistes, désormais ouvert à la discussion sur un « corps électoral glissant, c’est-à-dire faire rentrer (...) des gens qui étaient bloqués depuis très longtemps ».

Le président indépendantiste du Congrès Roch Wamytan n’a reconnu ce virage que du bout des lèvres.« Nous avons entamé des discussions mais nous n’avons pas encore donné un accord définitif », a-t-il déclaré à la presse. « On est encore loin d’un accord sur le corps électoral. »

Mettre tout le monde autour de la table d’ici fin août ?

Depuis le troisième référendum, aucune réunion « tripartite » n’a pas se tenir entre Paris, les loyalistes et les tenants de l’indépendance. Une nouvelle rencontre est prévue fin août à Paris autour de Gérald Darmanin, sans garantie à ce stade que tous les participants se retrouvent autour d’une même table. À Paris, on veut « croire » dans « la volonté des Calédoniens et de leurs représentants à se réinventer » pour « réussir à créer ce consensus dont nous avons besoin pour élaborer le futur statut ».

Mais l’Élysée ne s’engage sur aucune annonce concrète à l’issue du déplacement : « À ce stade pour le président de la République, ce qui est important, c’est d’inviter l’ensemble de la représentation politique calédonienne à s’entretenir avec lui du futur statut et des négociations en cours », a-t-on seulement expliqué.

Le président Macron embarquera ensuite des personnalités calédoniennes dans la suite de son voyage dans la région, pour montrer aux « voisins » que la France est « un pays du Pacifique ». Il se rendra au Vanuatu le 27 juillet, puis en Papouasie-Nouvelle-Guinée le 28, avant de regagner Paris.

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Source: Le HuffPost