Famille : Aurore Bergé souhaite "réfléchir à un congé parental plus court mais mieux indemnisé"

July 25, 2023
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Sur un plan politique, celle qui est en charge des Solidarités et des Familles a indiqué à Ouest-France que «devenir ministre» ne se résumait pas à l’ajout d’«une ligne à une biographie sur Wikipédia.»

Nommée la semaine dernière ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé a dévoilé ce mardi une première feuille de route. Dans un entretien fleuve à Ouest-France , la future ex-patronne des députés Renaissance réouvre le débat autour des modalités du congé parental. Avec l’ambition de «répondre aux besoins des parents», la nouvelle membre du gouvernement envisage une réflexion sur «un congé parental plus court mais mieux indemnisé pour laisser un vrai choix aux familles». Une proposition qui ne doit rien au hasard, en reposant sur deux postulats. «Trop de femmes», d’abord, «prennent un congé parental long parce qu'elles n'ont pas de solution pour faire garder leur enfant», indique Aurore Bergé. «Trop de mères et de pères», ensuite, dit-elle, «renoncent au congé parental parce qu'il est trop faiblement indemnisé.»

L’occasion, pour cette ministre très politique, de rappeler avoir agi depuis 2017 dans la majorité présidentielle pour «que les 1000 premiers jours de l'enfant soient une priorité de l'action publique». «Nous avons ainsi allongé le congé paternité, généralisé les entretiens prénataux et postnataux, mis à la disposition des parents des informations simples et accessibles», détaille-t-elle. Le congé paternité est en effet passé de 14 à 28 jours depuis le 1er juillet 2021. L’ancienne députée des Yvelines envisage également de «travailler sur la parentalité, à la fois sur les droits, mais aussi sur les devoirs et responsabilités.»

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Sur un aspect plus politique, Aurore Bergé répond également à ses détracteurs. Notamment à ceux qui l’accusent d’opportunisme politique. «Ça n'a jamais été un objectif de vie de devenir ministre pour ajouter une ligne à une biographie sur Wikipédia», réplique la macroniste, qui n’a «jamais envisagé la vie politique ainsi». Avant d’enfoncer un peu plus le clou. Et d’annoncer avoir «refusé d'entrer au gouvernement (en 2022, NDLR) et (avoir) préféré présider le groupe Renaissance à l'Assemblée.» Si elle n’a «pas hésité» cette fois-ci, son «travail ne s'arrête pas en étant nommée, il commence». «Je veux être jugée sur mes actes.»

Source: Le Figaro