Yémen : les opérations de pompage d'un pétrolier délabré ont débuté en mer Rouge, pour éviter une marée noire

July 25, 2023
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Le bateau, dont la coque est rouillée, contient quatre fois plus de pétrole que l'Exxon Valdez qui s'est échoué en 1989 au large de l'Alaska.

Objectif : éviter une marine noire catastrophique. Les opérations de pompage pour transférer plus d'un million de barils de brut d'un pétrolier délabré au large du Yémen en guerre ont débuté, mardi 25 juillet, a annoncé l'ONU. Elles devraient durer environ trois semaines. "Les Nations unies ont entamé une opération pour désamorcer ce qui pourrait être la plus grande bombe à retardement au monde", a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, dans un communiqué.

"Une opération complexe est en cours en mer Rouge, au large des côtes du Yémen déchiré par la guerre, pour transférer un million de barils de pétrole du FSO Safer vers un navire de remplacement", a-t-il ajouté.

Vieux de 47 ans, le FSO Safer, transformé en terminal flottant de stockage et de déchargement, est amarré depuis les années 1980 au large du port stratégique de Hodeida dans l'ouest du pays. Mais sa maintenance a été interrompue en 2015 avec la guerre qui a plongé le pays dans l'une des pires crises humanitaires au monde.

Une menace pour l'environnement

Le bateau, dont la coque est rouillée, contient quatre fois plus de pétrole que l'Exxon Valdez qui s'est échoué en 1989 au large de l'Alaska : l'équivalent de 1,14 million de barils de brut qui seront transférés du FSO Safer vers un nouveau navire. L'ONU espère que cette opération, pour laquelle il manque encore environ 20 millions de dollars sur une estimation totale de 143 millions, permettra d'éviter une catastrophe environnementale dont le nettoyage coûterait 20 milliards de dollars, selon la même source.

Une marée noire ferait des ravages sur la faune et la flore, les villages de pêcheurs et les ports essentiels du Yémen. Elle pourrait aussi perturber le trafic maritime international entre le détroit de Bab al-Mandeb et le canal de Suez, qui mène à la Méditerranée.

Depuis des années, l'équipage réduit de sept ou huit personnes restant sur le navire s'efforçait d'empêcher toute fuite ou explosion qui libérerait une nappe de pétrole dans la mer Rouge.

Source: franceinfo