Sommet Russie-Afrique : Vladimir Poutine évoquera l’Ukraine avec les dirigeants africains
Le président russe, Vladimir Poutine, doit évoquer l’Ukraine, vendredi 27 juillet, avec les dirigeants africains qui seront réunis à partir de jeudi à Saint-Pétersbourg lors d’un sommet Russie-Afrique. « Un déjeuner de travail est prévu entre Vladimir Poutine et un groupe de chefs d’Etat africains sur l’Ukraine le 28 juillet », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.
Selon Moscou, 49 pays africains et 17 chefs d’Etat – comme le président sud-africain Cyril Ramaphosa – ont confirmé leur participation à la deuxième édition de ce sommet Russie-Afrique, après une première en octobre 2019 à Sotchi, sur la mer Noire.
A Saint-Pétersbourg, ville natale de M. Poutine, dans le nord-ouest de la Russie, « plus de 50 séances et tables rondes » sont prévues en fin de semaine, peut-on lire dans le communiqué, notamment sur des thématiques allant de la coopération économique à l’alimentation, en passant par l’énergie, la sécurité, l’éducation et la santé.
Vladimir Poutine doit, lui, prendre la parole lors de la session plénière. Selon son conseiller diplomatique, Iouri Ouchakov, cité par les agences de presse russes, M. Poutine « fera un grand discours » dans lequel il évoquera les relations russo-africaines et « la formation d’un nouvel ordre mondial ». Il échangera aussi lors d’entretiens bilatéraux avec plusieurs chefs de l’Etat, notamment camerounais, sénégalais, sud-africain et centrafricain.
« Une déclaration finale » qui « fixera des approches coordonnées pour le développement de la coopération russo-africaine » sera « adoptée » à la fin du sommet, a également ajouté le Kremlin mardi.
Le sommet Russie-Afrique intervient plus d’une semaine après l’expiration de l’accord qui permettait l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire malgré le conflit avec la Russie, suscitant l’inquiétude des pays africains. Moscou a déjà affirmé comprendre ces interrogations et tentera lors de ce sommet de rassurer ses partenaires, au moment où le Kremlin souhaite attirer ces pays dans son camp, s’affichant en rempart contre l’« impérialisme » et le « néocolonialisme » occidental.
Source: Le Monde