Bruno Tertrais : "La Russie pourrait se muer en une gigantesque Corée du Nord"
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ENTRETIEN - Il y a 70 ans, l’armistice de Panmunjeom mettait fin à la guerre entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, gelant le conflit. «L’analogie avec l’Ukraine n’est pas absurde», analyse le directeur-adjoint de la FRS.
Bruno Tertrais est directeur adjoint de la de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS), spécialiste de l’analyse géopolitique et stratégique.
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Le 27 juillet 1953, l’armistice de Panmunjeom mettait officiellement fin aux hostilités entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Mais Séoul ne l’a jamais signé et demeure en conflit avec Pyongyang. Aujourd’hui, un «scénario à la coréenne» est régulièrement évoqué comme une issue possible à la guerre en Ukraine.
Soixante-dix ans plus tard, quelles leçons tirer de cette fausse paix entre la Corée du Nord et la Corée du Sud ?
Le souvenir de la guerre de Corée, qui fut déclenchée cinq ans seulement après la fin de la Seconde Guerre mondiale, a été quelque peu effacé, en Europe, par la mémoire de cette dernière. Y compris en France, qui fut pourtant partie au conflit coréen en y envoyant un bataillon. Or ce fut un conflit majeur, à la fois par son ampleur – le Nord et le Sud perdirent chacun un million d'hommes – et par son importance politique…
Source: Le Figaro