À Vannes, le festival Jazz en ville contrarié par la pluie
« Bravo, vraiment bravo », lance Cédric Le Ru aux quelques centaines de spectateurs venus profiter du concert de Nâtah big band ce jeudi soir 27 juillet, dans l’humide jardin des remparts, à Vannes. « Ce fut une journée compliquée », confie le directeur artistique de Jazz en ville au public caché sous les parapluies.
Cela faisait des jours que les organisateurs du festival gardaient les yeux rivés sur la météo. « La pluie, ça change l’ambiance », confiait le programmateur, à quelques jours du rendez-vous. Mais le ciel n’a pas voulu épargner le festival. Dès mercredi, alors que déjà, la pluie s’invite en soirée, la décision est prise, pour le lendemain, de replier le tremplin prévu sur l’esplanade du port à l’Auditorium des Carmes. Même régime pour le goûter jazz, déplacé au sec dans l’Hôtel de Limur, plutôt que dans son jardin.
Au fil de la journée de ce jeudi, les organisateurs doivent composer avec les interminables averses qui ne veulent pas quitter le ciel vannetais. Dans le bureau de la production, ils travaillent sur des plans de repli. L’enjeu ? Sauver un maximum de concerts programmés dans les bars. Certains pourront se réfugier à l’intérieur des établissements, d’autres devront être reportés.
Le Hugo Diaz quartet a joué à l’intérieur du bar Les Valseuses, en fin d’après-midi. Le public a profité de ce moment jazz à l’abri. (Le Télégramme/Marie Sebire)
« On vit quand même la musique »
Pour la grande scène dans le jardin des remparts, son toit permet de garder au sec les musiciens et leurs instruments. La Ville a choisi de maintenir les concerts de Nâtah big band et d’Amadou et Mariam. « C’est moins agréable, mais on vit quand même la musique », estime Fabien Le Guernevé, premier adjoint en charge de la culture. L’infrastructure ne peut être déplacée. « Son installation a demandé des jours de travail », précise l’élu.
"Ce soir ça va jouer" lance Cedric Le Ru, programmateur de #Jazzenville avant le concert de Natah big band, sous la pluie, à #Vannes pic.twitter.com/4jZ6gxjDit — Le Télégramme Vannes (@TelegVannes) July 27, 2023
Dans l’après-midi, les concerts repliés ont dû revoir leurs jauges à la baisse. Le goûter jazz de Limur est passé d’une capacité de 250 spectateurs à 40, au deuxième étage de l’hôtel particulier. Devant le concert d’Almeria, les petits qui pensaient profiter du jazz dans l’herbe ont du mal à rester attentifs. « Ça aurait été plus simple en extérieur, estime Anne, maman de deux petites filles de 2 et 5 ans. Elles auraient pu se mouvoir ».
Le goûter jazz programmé dans le jardin de Limur a été rapatrié en intérieur. Seulement quarante personnes ont pu assister au concert d’Almeria. Et le goûter a dû attendre la fin du concert. (Le Télégramme/Marie Sebire)
S’adapter à l’acoustique
Autre ambiance aux tremplins. Dans l’auditorium des Carmes, en début d’après-midi, les spectateurs profitent du moelleux des fauteuils. Le quintet L’ Autour joue dans une ambiance intimiste. « On a eu de la chance, on a pu faire des balances ce matin, apprécie le saxophoniste Pierre Carbonneaux. J’ai eu un peu peur d’un son brouillon parce que ça résonne vachement dans cette chapelle. On a adapté notre concert pour jouer moins souvent à cinq et profiter de l’acoustique pour des solos ».
Source: Le Télégramme
