Inflation : pas de " baisse massive des prix " selon Michel-Édouard Leclerc, malgré un pic atteint

July 27, 2023
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THOMAS SAMSON / AFP THOMAS SAMSON / AFP

ÉCONOMIE - Alors que la Première ministre annonçait mercredi soir « qu’à partir de la rentrée » un ralentissement de l’inflation allait être observé, le patron des magasins E.Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, préfère prévenir les consommateurs qu’une « baisse massive des prix » n’est pas au programme, même s’il estime que le pic d’inflation a été atteint en France.

« Je voudrais juste rappeler que la baisse ou l’arrêt du taux d’inflation ne veut pas dire baisse des prix. Les 17 % d’augmentation, ils ont été pris. (...) En réalité, les prix vont augmenter, mais moins vite », a expliqué l’homme d’affaires ce jeudi 27 juillet sur Europe 1.

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« Les prix vont augmenter moins vite » mais les accords conclus « ne nous donnent pas les moyens d’aller chercher des baisses de prix » significatives, selon lui. Pourtant Élisabeth Borne avait également annoncé mercredi sur BFMTV qu’elle attendait beaucoup « des négociations en cours entre les industriels et la grande distribution ».

Michel-Édouard Leclerc a donc appelé le gouvernement à permettre d’« aller exiger des fournisseurs » une renégociation des prix alimentaires pour les enseignes de la distribution. Dans le détail, il a surtout demandé au ministre de l’Économie Bruno Le Maire de « changer momentanément la loi, qu’on puisse légalement aller exiger des fournisseurs les répercussions des marchés de gros » qui connaissent actuellement un ralentissement de la hausse des prix.

« Ce qu’on oublie de dire, c’est qu’en France, légalement, on a le droit de discuter qu’une fois par an (de la renégociation des prix alimentaires, ndlr). Or, là, Bruno Le Maire voudrait qu’on ramène des baisses de prix alors qu’on n’a pas le droit de négocier », a-t-il précisé.

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De quoi pousser l’industriel à dire « qu’il n’y aura pas de septembre vert. Il n’y aura pas de baisse massive des prix » pour cette raison. « Tant que le politique ne fait que du discours mais ne change pas la loi, les industriels ne sont pas obligés de répercuter ces baisses », a-t-il ajouté.

« Il n’y aura pas de baisse de prix massive. Plus exactement, il y aura des promotions (...) pour écouler les invendus des grandes marques qui avaient trop augmenté » leurs prix, résume Michel-Édouard Leclerc, mais ce sont « nous (les enseignes de distribution, ndlr), qui allons prendre sur nos marges ».

Pas de prix d’avant-crise

Alors que l’inflation alimentaire a été mesurée à 13,6% sur un an en juin par l’Insee les baisses des prix et promotions observées chez 39 industriels demeurent sans commune mesure avec les hausses qui les ont précédées.

Sur fond de baisse des cours des matières premières, le gouvernement avait demandé au printemps aux 75 plus gros industriels du secteur de baisser leurs prix et considérait à la mi-juillet qu’une partie de l’effort avait été fournie.

« On ne retrouvera pas les prix d’avant-crise », avait pourtant indiqué dès mercredi sur RTL Michel Biero, le directeur exécutif achat et marketing de Lidl France. Le gouvernement a « essayé d’inciter les multinationales à revenir autour de la table des négociations (...), il ne se passe rien », a-t-il constaté. Réagissant aux menaces de « name and shame » évoquée par le gouvernement pour « nommer et faire honte » aux industriels récalcitrants, le représentant de Lidl France a jugé qu’il fallait surtout « expliquer pourquoi ils ne viennent pas à la table » des négociations.

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Source: Le HuffPost