Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du jeudi 27 juillet
La question de l'exportation des céréales en provenance d'Ukraine est cruciale, alors que Moscou a promis jeudi de livrer gratuitement des céréales à six pays africains, après avoir réinstauré son blocus des ports ukrainiens.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a visité, jeudi 27 juillet, la cathédrale de la Transfiguration, à Odessa, endommagée par un récent bombardement russe. Moscou a multiplié les frappes sur le grand port de cette ville du sud du pays, depuis son abandon de l'accord permettant l'exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire. Or, la question de l'exportation des céréales en provenance d'Ukraine est cruciale. Voici ce qu'il faut retenir de cette journée.
L'armée ukrainienne a repris le village de Staromaïorské
L'armée ukrainienne a repris aux forces russes le village de Staromaïorské, sur le front Sud, a annoncé la vice-ministre de la Défense, Ganna Maliar. "Nos défenseurs mènent actuellement des opérations de nettoyage" des troupes russes, a-t-elle ajouté, sur Telegram.
Il s'agit de l'un des premiers résultats tangibles de l'offensive ukrainienne dans ce secteur du front depuis juin. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a ainsi diffusé une vidéo sur Telegram montrant des soldats avec un drapeau ukrainien près d'un mur du village sur lequel on peut lire : "Notre Sud, nos gars, gloire a l'Ukraine !"
Volodymyr Zelensky s'est rendu à Odessa
A l'occasion de sa visite dans ce grand port ukrainien de la mer Noire, visé à plusieurs reprises par la Russie, le président ukrainien s'est rendu dans la cathédrale de la Transfiguration, endommagée par un récent bombardement russe. "Le chef de l'Etat a été informé de l'ampleur des destructions dans l'église et de son état actuel", ainsi que des possibilités de reconstruction, a ajouté la présidence dans un communiqué.
"Quasiment tous les ports" du pays sont bloqués, selon l'armée ukrainienne
Moscou a réinstauré son blocus des ports ukrainiens depuis l'abandon de l'accord céréalier, a déclaré la porte-parole du commandement "Sud" des forces armées ukrainiennes, Natalia Goumeniouk. "Aucun navire ne peut partir", assure-t-elle. Réagissant aux tirs de missiles répétés par l'armée russe ces derniers jours, sur la ville d'Odessa notamment, la porte-parole a dressé un tableau sombre. "Dans deux ou trois mois, nous n'aurons peut-être plus de ports", a-t-elle averti. "Nous avons besoin d'une défense antimissile et aérienne. Renforcée, puissante, moderne et capable de contrer les types de missiles que l'ennemi utilise contre nous", a-t-elle déclaré lors d'un entretien, au moment où Moscou a placé sous blocus "quasiment tous les ports" du pays.
Une nouvelle "attaque" repoussée par la Russie en mer Noire
Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé jeudi avoir "déjoué une attaque" ukrainienne contre un navire militaire en mer Noire, où les tensions s'accroissent entre Moscou et Kiev depuis la fin de l'accord sur les céréales ukrainiennes. Dans le détail, le FSB dit avoir arrêté "un militaire de la marine russe qui avait été recruté par les services spéciaux ukrainiens" et qui transportait deux engins explosifs improvisés. L'homme est accusé d'"attentat terroriste", de trafic d'explosifs, de haute trahison et de divulgation de secrets d'État.
Vladimir Poutine promet des céréales gratuites à six pays africains
"Dans les mois qui viennent, nous serons en mesure d'assurer des livraisons gratuites de 25 000 à 50 000 tonnes de céréales au Burkina Faso, au Zimbabwe, au Mali, à la Somalie, à la République centrafricaine et à l'Erythrée", a-t-il assuré jeudi lors de son discours d'ouverture au sommet Russie-Afrique organisé à Saint-Pétersbourg. Cette promesse alors que le blocage des céréales ukrainiennes par Moscou inquiète la communauté internait.
Alors que l'Otan a dénoncé l'attitude "dangereuse" de la Russie, la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a déclaré que l'absence d'accord céréalier risque d'accroître les "risques inflationnistes" en zone euro, en occasionnant de nouvelles "pressions sur les coûts de l'énergie et de l'alimentation".
Source: franceinfo