200 millions de perte : le bide de ce Star Wars (raté) a été un désastre pour Disney

July 29, 2023
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Cet énorme film à la Star Wars sorti en 2012 reste l'un des plus gros échecs de Disney, puisqu'il a été un désastre en salles qui a coûté très cher au studio : 200 millions de dollars de perte.

Après une année 2022 qui ressemblait à un redémarrage post-pandémie grâce aux succès de films comme Top Gun 2, Avatar 2 et Jurassic World 3, 2023 est un véritable cimetière de blockbusters. Donjons & Dragons, Shazam 2, The Flash, Fast & Furious 10 ou encore Transformers 7 ont été des bides, ou au minimum des déceptions.

Cela dit, c'est bien du côté du studio Disney qu'on retrouve les plus gros bides de l'année, chez Pixar (Élémentaire, qui remonte doucement la pente), Marvel (Ant-Man 3) et Lucasfilm (Indiana Jones 5). En cause, des budgets faramineux et des retours mitigés, qui rappellent Lone Ranger, A la poursuite de demain, ou encore l'énorme flop de Disney qui se rêvait Star Wars : John Carter.

récit d'un désastre

L'idée d'adapter le Cycle de Mars d'Edgar Rice Burroughs (l'auteur de Tarzan) remonte à bien avant le film John Carter, sorti en 2012. À vrai dire, un peu à la manière du Dune de Frank Herbert, plusieurs avaient déjà tenté leur chance, et s'étaient cassés les dents sur la complexité du matériau. Ayant récupéré les droits des livres durant les années 80, Disney y avait aussitôt vu un potentiel concurrent sérieux de Star Wars, devenu référence en matière de space opera en 1977 (et inspiré à l'origine... par les romans John Carter).

Le studio parvient enfin à lancer la production d'une adaptation en 2009, sous l'impulsion d'Andrew Stanton, figure majeure de Pixar (Le Monde de Nemo, Wall-E). Le réalisateur, dont c'est le premier projet en prises de vues réelles, est extrêmement enthousiaste à l'idée d'adapter un univers qu'il apprécie au cinéma. Difficile alors de prévoir que John Carter va devenir un des plus gros bides de l'histoire d'Hollywood.

Taylor déjà Kitsch

Flop Carter

Le film a coûté la bagatelle de 250 millions de dollars, un des plus gros budgets de production de l'histoire à l'époque. Ajoutez à cela un budget marketing estimé à 100 millions de dollars, une saga quelque peu oubliée (le nom de John Carter n'évoque malheureusement pas grand chose au grand public), des têtes d'affiche quasi inconnues (Taylor Kitsch, révélé dans la série Friday Night Lights), et vous obtenez la recette d'un parfait désastre.

Bilan des courses : 284 millions de dollars de recettes au box-office mondial, dont seulement 73 aux États-Unis, où les studios hollywoodiens récupèrent la plus belle part du butin (environ la moitié).

Dix jours seulement après la sortie du film, Disney annonçait dans un communiqué se préparer à une perte de 200 millions de dollars. Un studio qui désavoue aussi vite un film encore à l'affiche, c'est du jamais vu, qui illustre le désintérêt complet du studio, alors en plein rachat de Lucasfilm (et donc, Star Wars).

La Menace Fantôme

victime de star wars ?

Pourquoi un tel flop ? Comme toujours, le marketing a été blâmé. Le titre original, John Carter of Mars, a d'ailleurs été modifié suite aux bides successifs de plusieurs films martiens (Planète rouge, Ghosts of Mars, Mission to Mars, Milo sur Mars). Pour beaucoup, Disney a même sacrifié le film, notamment parce qu'ils avaient mis la main sur Star Wars (Star Wars 7 est sorti en 2015) et n'avaient donc plus d'ambition pour ce concurrent potentiel.

Symbole malgré lui de la fin d'une ère à Hollywood, et des prémices de la suprématie des franchises, John Carter est comme un vestige du passé, arrivé beaucoup trop tard. Car en 2012, deux mois après lui, le premier Avengers (1,5 milliard au box-office) sonnait comme l'acte de naissance définitif du MCU, devenu depuis la franchise la plus lucrative de l'histoire du cinéma.

On dirait Valerian et la cité des milles planètes

Plus de 10 ans plus tard, il est donc assez fascinant de s'intéresser à John Carter, tant son échec fait écho aux récents trépas de Disney (et consorts). Pensé comme une réponse à Star Wars, il a finalement été critiqué pour ses similarités au monument de George Lucas, ironiquement complètement inspiré de l'univers de Burroughs. Un destin cruel pour un film auquel personne n'aura jamais vraiment cru, rentré bien malgré lui dans l'histoire comme l'un des plus gros accidents industriels d'Hollywood.

Source: EcranLarge