Coup d'État, vol, fusillade…Quand l'insécurité n'est pas qu'un sentiment pour les expatriés
ENQUÊTE - L’expatriation comprend une part de risque. Surtout lorsque la température commence à monter dans le pays d'accueil, ou que celui-ci n'obéit pas aux mêmes règles. Autant de situations de crise auxquelles employeurs et collaborateurs doivent se préparer.
Les crises économiques ont parfois des effets inattendus. Ainsi celle dite des “subprimes'', en 2008, a-t-elle contraint nombre de pilotes de ligne français à s'exiler loin de l'Hexagone. « En 2009, j'ai envoyé mon CV partout dans le monde. La seule compagnie qui l'a accepté était Air Mali », se souvient Martin*, alors trop heureux de décrocher son premier cockpit. Un bonheur qui va s'éteindre subitement deux ans plus tard, à Bamako. Plus précisément le 21 mars 2012. « J'étais rentré le matin même d'un vol en Mauritanie, rembobine-t-il. À l’époque, j'habitais juste à côté du palais présidentiel. D'un coup, en début d'après-midi, des coups de feu ont retenti dans la rue. Je n'en avais jamais entendu de ma vie.». Le jeune pilote ne le sait pas encore, mais il est en train d'assister à un coup d'État militaire.
« Mauvais endroit, mauvais moment », résume Julien*, ancien responsable de la gestion des risques pour des ONG. « Sur les terrains difficiles ou de conflits ouvert, c'est le risque sécuritaire…
Source: Le Figaro