Guerre en Ukraine, en direct : des frappes russes font un mort à Soumy, et deux morts à Zaporijia
Vladimir Poutine soutient la répression de voix dissidentes
Le président russe Vladimir Poutine a défendu, samedi, la répression grandissante visant la société civile et les voix critiques en Russie, l’estimant nécessaire dans le cadre de l’offensive russe en Ukraine.
« Nous sommes en 2023 et la fédération de Russie est engagée dans un conflit armé avec un voisin. Et je pense qu’il faut adopter une certaine attitude à l’égard des personnes qui nous causent des dommages à l’intérieur du pays », a-t-il déclaré durant une conférence de presse avec des journalistes russes. « Nous devons garder à l’esprit que pour réussir, y compris dans une zone de conflit, nous devons suivre certaines règles », a-t-il poursuivi.
Vladimir Poutine répondait à un journaliste du quotidien russe Kommersant lui demandant de commenter les arrestations récentes d’un politologue et d’une metteuse en scène, Boris Kagarlitsky et Evguenia Berkovitch.
« Ces gens ont été arrêtés pour les mots qu’ils ont dits ou écrits, est-ce normal ? », a demandé le journaliste, faisant le rapprochement avec les purges staliniennes de 1937. Vladimir Poutine a dit entendre leurs noms « pour la première fois » et « ne pas vraiment comprendre ce qu’ils ont fait ou ce qu’on leur a fait », ajoutant qu’il donnait juste son « opinion générale sur le problème ».
Politologue réputé spécialiste de la gauche en Russie, Boris Kagarlitsky a été inculpé cette semaine pour « appels publics au terrorisme » et placé en détention provisoire à Syktyvkar, dans le Grand Nord russe. Il avait publiquement exprimé son opposition à l’offensive en Ukraine.
Evguenia Berkovitch a elle été arrêté début mai et accusée d’« apologie du terrorisme » pour une pièce qu’elle a mise en scène en 2020, racontant l’histoire de femmes russes recrutées sur internet pour épouser des islamistes en Syrie.
Source: Le Monde