FCSM : Nenking ne versera pas les 4 millions d'euros promis, " c'est un irrespect total"
À la veille de l'audition devant le comité national olympique et sportif français (CNOSF), le FCSM se retrouve ainsi amputé de 4 millions d'euros, essentiel pour son maintient en Ligue 2. Romain Peugeot, qui lui doit apporter 8 millions d'euros pourrait alors dégainer un plan B.
Il y a quelques jours, l’espérance de voir le FCSM maintenu en Ligue 2 était permise. Après les efforts combinés des élus, de l’Élysée, de l’ancien Président du FCSM Jean-Claude Plessis et des associations de supporters, Nenking avait finalement signé un accord. Cet accord scellé promettait un versement de 4 millions d'euros du groupe chinois et de 8 millions d’euros par Romain Peugeot, arrière-petit-fils du fondateur du club sochalien. Avec cette nouvelle répartition, Romain Peugeot aurait détenu 67 % du capital et Nenking 33 %.
Retournement de situation : Nenking jette finalement l’éponge. « C’est un irrespect total à l’égard des supporters, des élus, des joueurs, des employés du club et du territoire » réagit Christophe Froppier, adjoint à la mairie de Montbéliard en charge du sport.
« Depuis janvier qu'il allait devoir mettre de l'argent sur la table à la fin de la saison »
Dans le Territoire de Belfort, les réactions des élus vont dans le même sens. « Les Chinois jouent un triste rôle dans cette affaire. Lundi dernier, Nenking signe des documents l’engageant à accompagner à hauteur de 4 millions d’euros Romain Peugeot devant Le comité national olympique et sportif français (CNOSF) et une fois qu’il faut verser les sous, Nenking dit non, sous prétexte que l’immobilier se casse la figure en Chine, que l’entreprise ne va pas bien. Entre lundi et aujourd’hui, c’était déjà comme ça » s’insurge le sénateur Cédric Perrin, avant d’ajouter « ce n’est pas correct de ne pas se positionner à la veille de l’appel. Nenking savait depuis janvier qu'il allait devoir mettre de l'argent sur la table à la fin de la saison. J'en veux beaucoup aux Chinois. Les vrais responsables, ce sont eux ».
Romain Peugeot se retrouve donc seul pour trouver une solution avant l’audition devant le CNOSF prévu ce lundi après-midi. Selon nos informations, le jeune entrepreneur de 33 ans avait anticipé ce désengagement de Nenking et aurait un plan B. Il pourra aussi faire valoir que les collectivités locales sont prêtes à apporter leur soutien à hauteur de 3,5 millions d’euros minimum. Interviewé par un de nos journalistes jeudi, Fernand Burkhalter le maire d'Héricourt et président de la communauté de communes du Pays d'Héricourt se dit prêt à verser 100 000 euros pour le FCSM ( 50 000 euros de la part de la commune d'Héricourt et 50 000 de la communauté de communes du Pays d'Héricourt). Sans compter sur le département du Doubs qui donnerait 1 million d'euros, le département du Territoire de Belfort, 1 million également, l’agglomération de Montbéliard, 500 000 euros et le Grand Belfort, 1 million d'euros. Mais cette enveloppe des collectivités territoriales, qui pourrait in fine sauver le FCSM, doit être soumise à la délibération.
Source: France 3 Régions