Manœuvres, dérobades et coupable idéal : The Family, anatomie d’une chute
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UNE DRÔLE DE «FAMILLE» (3/3) - La formidable histoire de l’accélérateur de start-up se solde ces derniers mois devant les tribunaux. Alice Zagury et Nicolas Colin accusent Oussama Ammar d’avoir détourné plusieurs millions d’euros. Une affaire qui a exposé The Family à tous les feux.
Rétrospectivement, tout coule de source. Combien de fois Alice Zagury et Nicolas Colin se sont-ils repassé le film dans leur tête ? À bien y réfléchir, Oussama Ammar a «vrillé» en 2018. Ce verbe revient comme une rengaine dans leur bouche : vriller. Cette année-là, The Family souffle sa cinquième bougie avec une levée de fonds de 15 millions d’euros en guise de célébration. Un parfum de start-up s’est enfin répandu sur l’économie européenne.
Le tableau semble idyllique. Pourtant, Oussama Ammar n’est pas passé loin de tout perdre. Cette même année, il a été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour détournement de fonds dans une start-up qu’il dirigeait avant de fonder The Family. La décision de justice entache, certes, mais ne l’empêche de boucler un «deal» à 10 millions d'euros avec l'un des principaux fonds d'investissement européens. L’affaire derrière lui, il jure à ses deux acolytes, qui l’ont aveuglément soutenu durant ce sprint judicaire, que plus jamais il ne recommencera. C’est bien connu : les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent.
Manœuvres en sous-main
La «famille» a beau avoir couvé très tôt plusieurs start-up à succès, comme Algolia ou Payfit, son modèle…
Source: Le Figaro
