Exclusif : "Mohamed Bazoum se porte bien", affirme le Premier ministre nigérien après le coup d’État
Ouhoumoudou Mahamadou, Premier ministre du Niger dont le gouvernement a été renversé mercredi, livre un entretien exclusif à France 24. Il donne des nouvelles du président élu, Mohamed Bazoum, séquestré depuis quatre jours par sa garde présidentielle. Ouhoumoudou Mahamadou revient également sur les manifestations de soutien aux militaires putschistes devant l'ambassade de France à Niamey.
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Sur le plateau de France 24, Ouhoumoudou Mahamadou, le Premier ministre du Niger, affirme que le président élu Mohamed Bazoum, séquestré depuis quatre jours par sa garde présidentielle, "se porte bien" et qu'il "a le moral" après le coup d'État militaire. "C’est un grand combattant et un syndicaliste chevronné. S’il appréhende cette situation avec optimisme, c’est qu’on peut le croire. Il espère vraiment que les choses vont évoluer dans le bon sens".
Après l'annonce des sanctions financières décidées par la Cédéao (Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest) à l’encontre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou se dit "très satisfait". Pour lui, il s’agit d’une "réaction logique" de ses voisins, "parce que c’est un coup d’État gratuit, basé sur aucun élément."
Si les dirigeants de la Cédéao ont par ailleurs affirmé ne pas exclure un "recours à la force", Ouhoumoudou Mahamadou se dit confiant. "Je reste optimiste", affirme celui qui a été ministre des Mines dans le gouvernement de transition du Premier ministre Amadou Cheiffouen de 1991 à 1993 puis ministre des Finances entre 2011 et 2012.
"Je connais la fragilité du Niger", martèle-t-il. "Je connais le contexte économique et financier du Niger. C'est un pays qui ne pourra pas résister à ce genre de sanctions. Sur le plan économique, ça va être une catastrophe. Sur le plan social, ça va être une catastrophe. Parce que le Niger, c'est un pays qui compte beaucoup sur son partenariat international."
Interrogé sur la manifestation favorable au putsch militaire ciblant l’ambassade de France à Niamey, le Premier ministre juge qu’il ne s’agit pas "d’un événement dirigé par le peuple nigérien dans son ensemble." Avant de conclure : "Je sais que le peuple nigérien n’a aucun sentiment anti-français".
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Source: FRANCE 24