Gims annule un concert à Djerba à cause de la situation humanitaire en Tunisie et en Libye

July 31, 2023
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David Wolff - Patrick / Redferns David Wolff - Patrick / Redferns

MUSIQUE - Gims ne se produira pas en Tunisie, comme il était prévu en ce mois d’août. Ce dimanche 30 juillet, le chanteur a pris la parole sur son compte Instagram pour s’expliquer sur cette annulation, invoquant un motif éminemment politique.

« Des enfants, des femmes, des hommes, expulsés de la Tunisie vers la Libye, vivent dans des conditions inhumaines. Je ne peux maintenir ma venue en Tunisie prévue le 11 août prochain. Je ne sais pas où sont les solutions. Mais cette détresse extrême est insoutenable », a-t-il écrit dans sa story Instagram, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

Capture d’écran Instagram @Gims Capture d’écran Instagram @Gims

L’interprète de Bella avait rendez-vous à Djerba sur la scène du Festival Urban Music Fest, mais préfère ne pas s’y rendre au regard de la situation humanitaire entre la Tunisie et la Libye.

Capture d’écran Instagram @Gims Capture d’écran Instagram @Gims

Depuis des affrontements ayant coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet, des centaines de migrants africains ont été chassées de Sfax, deuxième ville du pays devenue cette année le principal point de départ pour l’émigration clandestine vers l’Europe.

L’ONU prend la parole

Ils ont été conduits par les autorités, selon des ONG, vers des zones inhospitalières près de la Libye à l’Est, et de l’Algérie à l’ouest. Sans eau, nourriture, ou abri, par des températures dépassant les 40 degrés. Les découvertes macabres se multiplient dans le désert, comme le documente notamment l’organisation Human Rights Watch. Durant le weekend, la photo de la petite Marie, 6 ans, et de sa mère Fati, 30 ans, mortes de soif à la frontière tuniso-libyenne a notamment suscité l’émoi à travers le monde.

La situation est extrêmement difficile pour les migrants en Tunisie depuis que le président Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021, a dénoncé le 21 février l’immigration clandestine, évoquant des « hordes de migrants subsahariens » venus, selon lui, « changer la composition démographique » du pays. Un discours de plus en plus ouvertement xénophobe s’est ainsi répandu dans le pays.

De son côté, l’ONU s’est dite très préoccupée par la situation. Les Nations unies exhortent le gouvernement tunisien à prendre des mesures immédiates « pour mettre fin aux discours de haine raciste dans le pays ».

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Source: Le HuffPost