Pourquoi Legrand accuse l’une des plus fortes baisses du jour en Bourse malgré des prévisions revues à la hausse

July 31, 2023
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Par Denis Lantoine

Publié le 31 juil. 2023 à 10:25

Legrand a beau relever ses objectifs annuels à l’occasion de la publication de ses comptes du premier semestre, l’action perd du terrain en Bourse, de l’ordre de 2%, à 89,26 euros, dans les plus fortes baisses du Cac 40.

Comme pour certaines composantes de l’indice phare, à l’image de Capgemini vendredi, c’est le deuxième trimestre qui est au centre des préoccupations et qui est à l’origine de la mauvaise réaction du jour. C’est ce que pointent las analystes de Jefferies ce lundi matin. Sur les trois mois qui vont d’avril à juin, la croissance, à périmètre et taux de change constants, s’est limitée à 2%, contre 3,6% attendu par le consensus. Avec, surtout, une contreperformance en Amérique du Nord, souligne le bureau de recherche. Les facturations y ont reculé de 1,9% quand, par exemple, celles du concurrent ABB ont augmenté de 19%.

« Nette dégradation des volumes »

C’est aussi ce que relève Oddo BHF dans sa note du jour : « Par région, [la croissance] ralentit en Europe (+3,1% au deuxième trimestre en organique) et passe dans le rouge en Amérique du Nord et centrale (-2,3%), elle reste solide dans le reste du Monde (+8,4%). Sur le seul deuxième trimestre, la croissance atteint 2% (consensus à 3,6%). Ceci implique selon nous une nette dégradation des volumes en séquentiel (au minimum -4/-5%). »

Au premier semestre, les ventes ont, pour autant, progressé de 4,9%, dont 4,6% à données comparables. « Les indicateurs financiers restent très robustes, se félicite par ailleurs l’équipementier électrique, avec une marge opérationnelle ajustée élevée, à 22,2% des ventes, un cash-flow libre atteignant 813,8 millions d’euros, un résultat net à 15,2% du chiffre d’affaires et un bénéfice net par action en croissance de 19%. »

Les objectifs annuels sont revus à la hausse. Pour l’ensemble de 2023, il est désormais attendu un chiffre d’affaires en croissance (hors change et impacts liés à la sortie de Russie) de 5% à 8%, pour une marge opérationnelle ajustée (avant acquisitions et Russie toujours) de l’ordre de 20,5%, contre une précédente prévision d’environ 20%.

Source: Investir