Le gouvernement chiffre à un milliard le coût des dégâts lors des émeutes
JULIEN DE ROSA / AFP JULIEN DE ROSA / AFP
POLITIQUE - Une réponse de l’État « à la hauteur des attentes ». Invitée de RTL ce lundi 31 juillet, la nouvelle secrétaire d’État en charge de la Ville Sabrina Agresti-Roubache a chiffré à un milliard d’euros le coût des dégâts lors des émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre.
« Un milliard de dégâts estimés (...) On a eu plus de 2 500 bâtiments publics dégradés dans 500 villes à peu près touchées, a-t-elle détaillé. L’État non seulement était là, mais toutes les collectivités territoriales et tous les réseaux consulaires se sont mobilisés immédiatement », a-t-elle assuré, saluant au passage le rôle clé des associations d’élus.
Elle a toutefois ajouté que « la pression » devait être mise sur les assureurs pour « faire des avances en trésorerie ». Le 4 juillet, Bruno Le Maire avait déjà promis un geste de la part des assureurs et envisageait des annulations de charges sociales et fiscales pour les commerçants les plus touchés.
« Les gens veulent plus de police »
Concernant la politique menée dans les quartiers prioritaires, la secrétaire d’État estime que l’État « n’a pas attendu les émeutes pour agir », en déployant notamment « des forces d’action républicaines ». « C’est-à-dire de déployer plus fortement du bleu de partout parce que c’est ce que les gens vous demandent (...) Les gens veulent plus de police et “mieux” de police. Comment ? En déployant plus de forces de l’ordre », a-t-elle ajouté, rappelant que son secrétariat d’État est à la fois rattaché à celui de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et au ministère de l’Intérieur et des Outremer.
Sabrina Agresti-Roubache, nommée le 20 juillet, a également fait part de son souhait de « ramener de l’écologie » dans les quartiers populaires. « La banlieue verte, c’est l’une de mes priorités. Ramener de l’écologie pour tout le monde. Je veux qu’on arrête avec l’écologie pour les initiés », a-t-elle dit.
« Bien dormir, bien manger, bien se loger, bien apprendre et bien se divertir c’est un droit. Ce ministère n’est pas un ministère très technique, c’est selon moi le ministère du vivant », a-t-elle ajouté. « Je ne serai pas la ministre des grands projets de loi (...) et surtout ça ne sera pas avec moi la politique du chéquier mais plutôt la politique du porte-monnaie », a-t-elle dit.
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Source: Le HuffPost