Russie : une tour d’un quartier d’affaires de Moscou touchée par un drone
« La façade au niveau du 21 e étage a été endommagée », ont confirmé les autorités russes.
La Russie affirme également avoir déjoué une attaque de drones navals visant trois de ses patrouilleurs en mer Noire, sur fond de tensions depuis le retrait de Moscou de l'accord céréalier.
Une tour d'un quartier d'affaires de Moscou touchée par un drone
Un drone a percuté une tour d'un quartier d'affaires de Moscou, a indiqué le maire de la capitale russe tôt mardi, ajoutant que plusieurs de ces engins ont été abattus par la défense aérienne. « Plusieurs drones ont été abattus par les systèmes de défense aérienne tandis qu'ils tentaient de se diriger vers Moscou. L'un a percuté la même tour de la City (de Moscou) que la dernière fois », a déclaré Sergueï Sobianine sur Telegram.
« La façade au niveau du 21e étage a été endommagée, les vitres ont été brisées sur une surface de 150 m². Il n'y a pas d'information au sujet de victimes », a ajouté Sergueï Sobianine, expliquant que les services d'urgence se trouvent sur place. Selon l'agence de presse publique russe TASS, des débris de l'engin ont été retrouvés et vont être examinés.
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Deux autres drones ont été détruits par la défense aérienne au-dessus du territoire des districts d'Odintsovo et Narofominsk, dans la région de Moscou, a par ailleurs indiqué le ministère de la Défense russe.
L'aéroport international Vnoukovo de Moscou a été temporairement fermé avant de retrouver son activité normale, a indiqué l'agence de presse publique TASS, citant les services d'urgence. Dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs fenêtres de deux bâtiments du quartier d'affaires de « Moscou City », le plus important de la capitale russe, avaient été soufflées après une attaque de drones ukrainiens, avait rapporté l'élu.
Une attaque contre des patrouilleurs russe en mer Noire déjouée
L'armée russe a affirmé, mardi, avoir repoussé pendant la nuit une attaque de trois drones navals ukrainiens contre ses patrouilleurs en mer Noire, au cœur de tensions accrues entre Kiev et Moscou depuis le retrait de la Russie de l'accord céréalier mi-juillet. « Les trois drones navals de l'ennemi ont été détruits » par le feu ouvert depuis les navires russes, a indiqué le ministère russe de la Défense, en précisant que les patrouilleurs ont été attaqués à 340 km au sud-ouest de Sébastopol, port d'attache de la Flotte russe de la mer Noire en Crimée annexée.
Les drones navals sont des embarcations qui opèrent à la surface de l'eau, sans équipage, dirigés à distance. Moscou accuse régulièrement l'armée ukrainienne d'utiliser ces engins, en plus de drones aériens, pour attaquer des cibles en mer Noire.
La semaine dernière, l'armée russe avait déjà affirmé avoir repoussé une attaque de deux drones navals ukrainiens contre le Sergueï Kotov en mer Noire. Le 17 juillet, l'Ukraine avait également revendiqué une attaque avec des drones navals contre le pont de Kertch, une infrastructure vitale reliant la Russie à la péninsule annexée de Crimée.
La mer Noire est au centre de tensions exacerbées après la sortie, la semaine dernière, de la Russie d'un accord international sur les exportations de céréales ukrainiennes. Moscou et Kiev ont tour à tour mis en garde les navires qui naviguent sur la mer Noire, avertissant qu'ils pourraient être visés s'ils se dirigeaient vers les ports ennemis.
Des attaques au drone de plus en plus fréquentes
Les attaques contre Moscou et ses environs, situés à environ 500 kilomètres de la frontière ukrainienne, étaient rares depuis le début du conflit en février 2022. Ces derniers mois toutefois, plusieurs incursions de drones ont visé la capitale russe, dont une contre le Kremlin en mai 2023. À LIRE AUSSIContre-offensive ukrainienne : comment Kiev affine sa stratégie
Sans évoquer cette attaque, Kiev ayant pour habitude de ne pas revendiquer ses éventuelles opérations menées en Russie, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait noté dimanche que la « guerre » arrive « sur le territoire de la Russie, dans ses centres symboliques et ses bases militaires ».
Source: Le Point