En Bretagne, 52 nouvelles communes prioritaires face au recul du trait de côte [Carte]

August 01, 2023
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La liste des communes bretonnes jugées prioritaires face à l’érosion côtière s’allonge. Alors que 41 faisaient partie de ce listing en 2022 , 52 nouvelles localités viennent les rejoindre, dans une mise à jour publiée, lundi 31 juillet, par le gouvernement. Menaces liées à la montée du niveau de la mer, à la multiplication des tempêtes ou à l’accentuation des phénomènes de submersions marines… Autant de raisons qui expliquent pourquoi ces zones sont ciblées en « priorités ».

Au total, ce sont donc 93 communes bretonnes qui ont - en plus de faire partie des territoires les plus vulnérables au recul du trait de côte - l’obligation, aux yeux de la loi, de s’adapter face à cette érosion du littoral.

Preuve de l’importance de cet enjeu dans la région, le nombre de communes bretonnes concernées double entre le premier et le deuxième listing. Plus encore, la présence de la Bretagne se renforce : 32 % des territoires français se situaient en Bretagne dans la liste de 2022 ; en 2023, c’est huit points de plus. À l’échelle nationale, le nombre de communes concernées est porté de 126 à 242. Des associations trouvent ce nombre insuffisant, compte tenu des 864 communes officiellement menacées par ce danger.

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2 La liste s’allonge surtout dans le Finistère

Concarneau, Morlaix, Lannilis, Pont-l’Abbé… L’allongement des communes qui ont l’obligation d’instaurer des mesures de prévention est particulièrement visible dans le Finistère. La liste passe de 23 à 52. Les communes du Sud-Finistère, tels Plovan, Trégunc ou Pont-Aven, ont, cette fois, été prises en compte.

L’Ille-et-Vilaine fait, cette année, son entrée dans le document, avec dix territoires, comme Dinard ou Saint-Malo. Les Côtes-d’Armor ne sont pas en reste : 12 nouvelles communes (Erquy, Langueux, Plouha…) viennent rejoindre les 14 déjà mentionnées en 2022 (Bréhat, Binic, Saint-Brieuc, Lannion…).

3 Deux études à réaliser

Les 93 communes listées ont l’obligation de « s’adapter en priorité à l’érosion du littoral », aggravée par le réchauffement climatique et la pression humaine. Cela passe par des contraintes d’urbanisme. Aux maires des localités concernées de réaliser des cartes du risque de recul du littoral à 30 ans et 100 ans, qui détermineront le degré de restrictions. L’État finance à 80 % ces études. Ce risque d’exposition au recul du trait de côte devra figurer sur les annonces immobilières.

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4 Quelles contraintes pour ces communes ?

Concrètement, dans les zones exposées à l’horizon de 30 ans, les nouvelles constructions seront interdites, sauf exception, pour l’extension de bâtiments existants, l’installation de services publics ou de nouvelles activités économiques ou touristiques nécessitant la « proximité immédiate » de la mer. Les zones à l’horizon 100 ans restent, eux, constructibles, avec, à terme, une obligation de démolition quand la menace se rapprochera.

Source: Le Télégramme