BNP Paribas enregistre un bénéfice record de 4,4 milliards d’euros au premier trimestre de 2023

May 03, 2023
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La banque BNP Paribas a enregistré un bénéfice net inédit de 4,4 milliards d’euros pour le premier trimestre de 2023, dopé par la cession de sa filiale américaine Bank of the West, soit plus du double de celui du premier trimestre de 2022, a-t-elle annoncé mercredi 3 mai.

Le groupe est ainsi en bonne voie pour dépasser ses précédents records cette année – il avait engrangé 10,2 milliards de bénéfices en 2022 –, alors que le secteur bancaire a connu des turbulences ces derniers mois. BNP Paribas ne fait d’ailleurs aucune mention dans son communiqué publié mercredi des banques américaines ayant fait faillite ou du rachat de Credit Suisse par UBS. Elle met au contraire en avant sa « solidité », selon le terme employé par le directeur général Jean-Laurent Bonnafé, cité dans le texte.

La cession de Bank of the West, acquise par BNP Paribas en 1979 et vendue à 16,3 milliards de dollars (14,8 milliards d’euros) au début de février, a permis au groupe d’enregistrer une plus-value d’environ 3 milliards d’euros.

Le produit net bancaire du groupe a progressé de 1,4 % par rapport au premier trimestre de 2022, « recomposé » en prenant en compte les nouvelles normes comptables internationales pour le secteur de l’assurance, en vigueur depuis le 1er janvier 2023. Il s’établit à plus de 12 milliards d’euros.

Tous les pôles d’activités de la banque ont connu une hausse de revenus : ceux des banques d’entreprises et de grandes institutions ont crû de 4 %, s’établissant à 4,9 milliards d’euros, tandis que ceux des banques commerciales et des métiers spécialisés ont progressé de 5,9 %, atteignant 6,7 milliards d’euros ; ceux des banques d’investissement et d’épargne n’ont que très légèrement augmenté (de 0,6 %, s’élevant à 1,4 milliard d’euros).

BNP Paribas a toutefois dû supporter « l’impact extraordinaire » lié au durcissement par la Banque centrale européenne des conditions des anciens prêts géants accordés aux banques, estimé à environ 400 millions d’euros. Des « coûts d’adaptation globaux » de l’activité de crédit à la consommation se sont par ailleurs élevés à hauteur de 236 millions d’euros pour BNP Paribas, qui veut supprimer plus de neuf cents postes dans ce secteur et se recentrer sur l’Europe.

Le Monde avec AFP

Source: Le Monde