Lizzo accusée de harcèlement sexuel par trois anciennes danseuses, la star est poursuivie en justice
Joseph Okpako / WireImage Joseph Okpako / WireImage
HARCÈLEMENT - Lizzo dans la tourmente ? Des médias américains comme NBC News, chaîne d’information, et le site spécialisé Variety, ont révélé mardi 1er août que trois des anciennes danseuses de la superstar américaine la poursuivent en justice. Elles l’accusent, entre autres, de harcèlement sexuel et d’avoir créé un environnement de travail hostile.
Leurs noms : Arianna Davis, Crystal Williams et Noelle Rodriguez. Elles font état de « harcèlement sexuel, religieux et racial, de discriminations relatives au handicap, d’agressions et de séquestration, entre autres choses », a indiqué leur cabinet d’avocats dans un communiqué.
Les deux premières ont commencé à se produire pour Lizzo après avoir participé à son émission de téléréalité, Watch Out for the Big Grrrls, en 2021, et ont été ensuite licenciées. La troisième, embauchée la même année après avoir tourné dans le clip de Rumors, a démissionné en 2023.
Dans leur plainte déposée à la Cour supérieure de Los Angeles, que NBC News et Variety se sont procurés et que l’AFP a pu consulter, elles mettent également en cause la capitaine de l’équipe de danse, Shirlene Quigley, qu’elles accusent notamment de s’être moquée de leur physique, de leurs relations sexuelles en public ou de la virginité de l’une d’entre elles. Elle est aussi accusée d’avoir tenté de répandre sa foi chrétienne, notamment concernant le sexe avant le mariage, « en dépit des protestations ».
Contactés par NBC News et Variety, ni Lizzo, ni ses représentants légaux, n’ont encore réagi à ces accusations. Ils n’ont pas non plus répondu aux sollicitations de l’AFP.
Une répétition de 12 heures sous tension
Plusieurs exemples sont cités dans l’article de NBC News. Après un spectacle au festival South by Southwest (SXSW), Lizzo et Shirlene Quigley auraient trouvé Arianna Davis « moins engagée », un commentaire déguisé en référence à son poids, selon la concernée.
Lors d’une virée dans un club de strip-tease à Amsterdam après un concert, Lizzo aurait invité les danseuses « à toucher les corps nus des performeuses », « à les toucher avec des godes » et « à manger des bananes dépassant de leur vagin », stipule la plainte. Lizzo aurait, là aussi, fait pression sur Arianna Davis pour qu’elle touche les seins d’une des femmes nues.
Une semaine plus tard, la chanteuse les aurait poussées à la suivre dans un club à Paris, après un concert là encore, pour « qu’elles s’en inspirent », sans savoir de quel type de club il s’agissait. C’est seulement sur place qu’elles ont découvert que c’était un cabaret où les danseuses étaient nues.
La plainte décrit également une atmosphère de travail inquiétante, comme lors d’une répétition de douze heures au cours de laquelle Lizzo, si elle n’était pas satisfaite, pouvait renvoyer sur-le-champ les danseuses, qu’elle soupçonnait de boire de l’alcool avant les performances.
Licenciements et démission
Lors de cette répétition, Arianna Davis explique qu’elle avait tellement peur de perdre son travail si elle allait aux toilettes, qu’elle a sali son pantalon. Elle a reçu une tenue transparente sans sous-vêtements pour terminer la performance, est-il précisé dans la plainte.
Crystal Williams assure s’être fait licencier après avoir remis en question la parole de Lizzo au sujet de cette rumeur de consommation d’alcool avant les concerts. Arianna Davis, elle, pour avoir filmé la réunion au cours de laquelle Crystal Williams aurait tenu ces propos. Enfin, Lizzo aurait fait des doigts d’honneur en hurlant des insultes à Noelle Rodriguez quand celle-ci lui a exprimé son envie de démissionner.
Les danseuses affirment également qu’il existait un différend de longue date sur leur rémunération.
D’après NBC News, les poursuites ne précisent aucun montant de dédommagement, y compris pour des salaires impayés, la perte de revenus ou les honoraires d’avocat. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Lizzo et Shirlene Quigley n’ont pas réagi, pas même par la voix d’un porte-parole.
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Source: Le HuffPost