La Corée du Nord confirme la détention du soldat américain Travis King sur son sol
Les doutes sont levés. La Corée du Nord a confirmé aux Nations unies que le soldat américain Travis King était bien détendu sur son sol, a annoncé jeudi le commandement de l’ONU, cité par la BBC.
Le soldat, âgé de 23 ans, a traversé la frontière sud-coréenne le 18 juillet alors qu’il effectuait une visite guidée de la zone démilitarisée (DMZ). Le commandement de l’ONU a déclaré qu’il ne donnerait pas plus de détails sur la réponse de Pyongyang pour le moment, afin de ne pas « interférer avec les efforts pour le rapatrier ».
Un soldat qui sortait de prison en Corée du Sud
Jusqu’ici, les Nations unies avaient de « fortes suspicions » quant à la détention de Travis King en Corée du Nord, mais n’avaient pas réussi à en obtenir confirmation auprès des autorités nord-coréennes. Ce soldat de deuxième classe américain était sorti de prison en Corée du Sud le 10 juillet, où il purgeait une peine de deux mois de prison pour agression et pour avoir endommagé une voiture de police.
Il devait être ramené aux États-Unis pour des raisons disciplinaires, mais a réussi à quitter l’aéroport et à se joindre à un groupe de visiteurs de la DMZ. La zone démilitarisée se trouve dans le village de Panmunjom, où a été signé en juillet 1953 l’armistice ayant mis fin aux combats de la Guerre de Corée.
« Je ne vois pas Travis faire une chose pareille », avait alors réagi sa mère, Claudine Gates sur la chaîne de télévision ABC News. Se disant « choquée » de la nouvelle, la mère du soldat avait eu de ses nouvelles quelques jours auparavant. Elle avait compris que son fils devait retourner à la base de Fort Bliss, dans l’est du Texas (États-Unis), et a confié qu’elle souhaitait simplement qu’« il rentre à la maison ».
Des négociations « en cours » depuis une dizaine de jours
« Des discussions ont débuté avec l’armée populaire coréenne via le mécanisme de l’accord d’armistice », avait admis le général Andrew Harrison du commandement des Nations unies le 24 juillet. « Notre première préoccupation est le bien-être du soldat King », avait-il déclaré, soulignant que l’incident faisait toujours l’objet d’une « enquête ». Mais il s’était refusé à donner plus de détails, invoquant la « nature très délicate de ces négociations », ainsi qu’une « situation difficile et complexe ».
Le commandement des Nations unies, comprend plusieurs pays et est dirigé par les États-Unis, Washington supervisant la trêve de la guerre de Corée. Environ 27 000 soldats américains sont basés en Corée du Sud, alliée clé des États-Unis dans la région et qui dépend de Washington pour sa sécurité.
Source: Le Parisien