Laure Adler : “Il faut savoir s’en aller avant d’être virée !”
La productrice de “L’heure bleue”, sur France Inter, explique sa décision d’arrêter son émission, lancée en 2016 à la place de “L’humeur vagabonde” de Kathleen Evin. Et revient sur une carrière de presque cinquante ans à Radio France.
Laure Adler, productrice et présentatrice de « L’heure bleue » jusqu’à l’été 2023. Photo Simone Perolari/REA
Par Laurence Le Saux Partage
Envoyer par email
Copier le lien
Elle dit être arrivée à l’antenne « par le plus grand des hasards ». « En 1974, je remplace une amie de lycée, en congé maternité, comme secrétaire de Panorama, une quotidienne culturelle sur France Culture, équivalent de La grande table, nous expliquait Laure Adler en 2018. Et puis son animateur, Jacques Duchateau, me demande d’être son nègre. Un jour, juste avant l’antenne, il me propose de venir poser des questions en studio. L’invité est un poète méconnu, Isidore Isou, très peu médiatisé, et donc très content de passer à la radio. Il parle tout seul pendant vingt-cinq minutes, je n’en place pas une… Et tous mes camarades viennent ensuite me dire à quel point je suis une formidable intervieweuse ! »
Près de cinquante ans plus tard, la productrice de 73 ans est toujours sur les ondes, avec L’heure bleue, qu’elle anime sur France Inter depuis 2016. Une émission d’entretiens, encore, où elle a reçu chaque soir artistes et intellectuels. Elle qui a notamment participé aux mythiques Pays d’ici ou Nuits magnétiques sur France Culture – station qu’elle a dirigée entre 1999 et 2005 – ou produit l’hebdo Studio théâtre sur Inter (de 2007 à 2015) explique pourquoi elle quittera sa case à la fin de la saison.
Source: Télérama.fr