"Le Covid a volé mon père" : les rares confidences de la princesse Anne sur la solitude finale du prince Philip
L'unique fille d'Elizabeth II est sortie de sa réserve habituelle pour s'exprimer face caméra sur les derniers mois de vie de ses parents, le prince Philip et la reine Elizabeth II.
Sa parole est très rare dans les médias, et pourtant, ce mardi 2 mai, la princesse Anne a accordé une interview télévisée à la chaîne CBS News. Interrogée par la journaliste canadienne Adrienne Arsenault, la sœur cadette de Charles III s'est livrée sur divers sujets. Parmi lesquels, la fin de vie de son père, le prince Philip.
L'unique fille d'Elizabeth II a notamment confié que la pandémie de coronavirus et le confinement qu'elle a engendré avaient privé le duc d'Édimbourg d'interactions sociales au crépuscule de sa vie. «Le virus a en quelque sorte volé mon père.» Et pour cause, comme le raconte la princesse Anne citée par le Daily Mail , son père n'a pas pu recevoir la visite «de beaucoup de gens qui seraient allés le voir et auraient entretenu avec lui des conversations qui l'auraient intéressé» s'il n'y avait pas eu les restrictions sanitaires. Au lieu de cela, Philip n'a eu le droit qu'à un isolement forcé comme le reste de la population pendant cette période. «Je suis sûre qu'il y a beaucoup de familles qui pourraient vous dire la même chose : que pour les anciennes générations, perdre le contact et la capacité [de parler à ses proches était douloureux].»
En vidéo, à l'issue des funérailles du prince Philip, William et Harry rejoignent le château de Windsor ensemble
La princesse Anne, 72 ans, est ensuite revenue sur un moment fort, capturé lors des obsèques du prince Philip : la reine Elizabeth II, toute de noir vêtue (jusqu'au masque), assise seule devant le cercueil de son époux, son «roc» comme elle l'appelait, qui l'a épaulée pendant plus de sept décennies avec un dévouement inlassable à la Couronne. Lorsqu’Adrienne Arsenault lui demande s'il s'agissait là aussi d'un «vol», comprendre un moment volé par le coronavirus, Anne est catégorique : «Oui, vous avez tout à fait raison.»
Elizabeth II lors des funérailles de son mari Philip à la chapelle Saint-George. (Windsor, le 17 avril 2021.) Jonathan Brady / AFP
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«Quitter Balmoral n'a jamais été facile»
À la suite de quoi, la tante des princes William et Harry s'est montrée très émue lorsqu'elle s'est souvenue du rapatriement du cercueil de sa mère de Balmoral, en Écosse, jusqu'au palais de Buckingham, après sa mort le 8 septembre. «C'était un spectacle impressionnant, mais ce n'est pas tout : la façon dont les gens ont réagi et dont ils ont fait les choses était très touchante, s'est-elle souvenue. (...) Quitter Balmoral n'a jamais été facile, cela n'a jamais été le cas. J'étais tout aussi malheureuse quand je devais partir, enfant.»
Enfin, à l'issue de l'interview, lorsqu'on lui a demandé si elle s'inquiétait de l'avenir de la famille royale britannique, la princesse Anne a répondu par un retentissant «non». Malgré tout, elle a laissé entendre ne pas toujours comprendre les choix de son frère aîné. En l'occurrence, elle désapprouve le souhait de Charles III de resserrer la monarchie à seulement une garde rapprochée composée de quelques membres. «Je pense que ce projet de monarchie réduite était viable à une époque où il y avait quelques personnes en plus travaillant pour la Couronne. De ma position, cela ne semble pas être une bonne idée.»
En vidéo, l'histoire d'amour d'Elizabeth II et le prince Philip
Source: Le Figaro